Le Royaume-Uni a "intensifié" ses négociations pour obtenir la libération de l'Irano-Britannique Nazanin Zaghari-Ratcliffe, aux mains de la justice iranienne depuis 2016, a annoncé dimanche le ministre britannique des Affaires étrangères Dominic Raab.
Accusée d'avoir cherché à renverser le régime de Téhéran, ce qu'elle conteste, cette employée de la Fondation Thomson Reuters - la branche philanthropique de l'agence de presse canado-britannique du même nom, se trouve actuellement sous bracelet électronique. Elle espère à présent selon sa famille pouvoir revenir au Royaume-Uni dans sept semaines, à la fin de sa peine de cinq ans de prison.
En contact avec son homologue iranien Mohammad Javad Zarif, le chef de la diplomatie britannique Dominic Raab a déclaré dimanche que le Royaume-Uni fait tout son possible pour obtenir sa "libération immédiate, pas dans sept semaines mais dès que possible". "Nous avons intensifié ces négociations et nous ne laissons aucune piste inexplorée", a déclaré Dominic Raab sur la chaîne d'information Sky News.
Selon lui, l'arrivée de Joe Biden à la Maison Blanche peut entraîner un changement de l'état d'esprit côté iranien, "il pourrait y avoir des possibilités supplémentaires".
L'annonce d'une "intensification" de discussions est "bienvenue", a réagi auprès de l'AFP Richard Ratcliffe, l'époux de Nazanin Zaghari-Ratcliffe, "même si ça fait un moment qu'on entend ça". Il serait "très inquiétant" qu'elle ne puisse quitter l'Iran à la fin de sa peine, a-t-il ajouté, expliquant que son épouse compte les semaines restantes sur un calendrier sur un mur, qu'elle appelle son "compte à rebours vers la liberté".
Nazanin Zaghari-Ratcliffe avait été arrêtée avec sa fille en avril 2016 en Iran, où elle venait de rendre visite à sa famille, puis condamnée à cinq ans de prison. Elle a obtenu au printemps une permission de sortie temporaire de la prison d'Evin, à Téhéran, en raison de la pandémie de nouveau coronavirus, à la suite de laquelle elle a été assignée à résidence chez ses parents sous bracelet électronique.
Elle a fait l'objet d'une deuxième procédure judiciaire en Iran, accusée de diffusion de propagande contre le régime, mais ce procès a été ajourné début novembre, sans qu'aucune nouvelle date ne lui ait été communiqué, laissant entrevoir l'espoir d'un abandon de ces poursuites.
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