Rechercher
Rechercher

Dernières Infos - France

Attaque de militaires près de Paris en 2017 : non-lieu pour deux proches de l'assaillant

Attaque de militaires près de Paris en 2017 : non-lieu pour deux proches de l'assaillant

Un membre des forces de sécurité en France. Photo AFP

Les juges d'instruction français ont ordonné un non-lieu dans l'enquête sur l'attaque contre des militaires en 2017 à l'aéroport parisien d'Orly et estimé que son auteur, tué lors de l'assaut, avait agi pour des motivations terroristes, a appris l'AFP de sources concordantes. Dans leur ordonnance signée mardi et dont l'AFP a eu connaissance, les deux magistrats instructeurs ont tranché le débat judiciaire autour du caractère ou non terroriste de l'attaque perpétrée par Ziyed Ben Belgacem et ont estimé qu'il avait agi seul. L'assaillant ayant été tué, cette attaque ne fera pas l'objet d'un procès.

Le 18 mars 2017 au matin, ce Français d'origine tunisienne âgé de 39 ans, tirait sur des policiers lors d'un contrôle routier, menaçait des clients d'un bar puis volait une voiture avec laquelle il se rendait à l'aéroport d'Orly. Là-bas, il agressait une caporale-chef et lui dérobait son fusil d'assaut en se disant prêt à "mourir au nom d'Allah", avant d'être tué par l'un des deux autres soldats de la patrouille.

Le parquet national antiterroriste avait estimé fin mai que les motivations réelles de Ben Belgacem restaient "indéterminées au regard de l'absence constatée par son entourage le plus proche de toute pratique religieuse de sa part, et du constat partagé d'une grande violence, ainsi que d'une polytoxicomanie".

Pour les juges, même si "d'autres ressorts ont pu l'animer", parmi lesquels "son souhait d'en finir de manière théâtrale", l'attaque était bien d'inspiration terroriste, notamment au vu de la cible (des forces de l'ordre), du mode opératoire, de ses cris répétés "faisant référence à Allah", mais aussi de ses fréquentations et de sa radicalisation signalée en détention. Ziyed Ben Belgacem avait un "profil hybride de voyou radicalisé", d'après eux.

L'enquête s'était rapidement orientée sur deux hommes, "délinquants multirécidivistes" soupçonnés d'avoir joué un rôle dans la fourniture d'une arme à l'attaquant.

Ils avaient été inculpés une semaine après l'attaque pour association de malfaiteurs terroriste criminelle et écroués. Mais l'enquête a finalement établi que "Ziyed Ben Belgacem a agi seul".

L'un des deux, totalement innocenté, pourra être indemnisé pour avoir passé un an et demi en détention, tandis que l'autre devait faire l'objet de simples poursuites de droit commun pour avoir gardé un temps à son domicile l'arme de poing finalement utilisée par Ben Belgacem.

Les juges d'instruction français ont ordonné un non-lieu dans l'enquête sur l'attaque contre des militaires en 2017 à l'aéroport parisien d'Orly et estimé que son auteur, tué lors de l'assaut, avait agi pour des motivations terroristes, a appris l'AFP de sources concordantes. Dans leur ordonnance signée mardi et dont l'AFP a eu connaissance, les deux magistrats instructeurs ont tranché...