Un nouveau mouvement de protestation a été organisé mardi soir à Tripoli (Liban-Nord), semblable à ceux tenus les jours précédents, lors duquel les manifestants ont crié leur colère contre la dégradation des conditions de vie dans le pays et l'absence de réaction des responsables politiques.
Les contestataires sont partis de la place el-Nour, qui constituait le centre névralgique des grands rassemblements populaires lors du soulèvement du 17 octobre 2019, et ont ensuite sillonné les rues de la ville. Ils se sont arrêtés devant les maisons de plusieurs responsables politiques, précise l'Agence nationale d'Information (Ani, officielle), où ils ont dénoncé leurs "pratiques" irresponsables et les ont appelés à "aider les classes défavorisées à subvenir à leurs besoins essentiels". Les manifestants ont aussi exprimé leur crainte de voir la situation se dégrader davantage avec le nouveau confinement sanitaire, qui prévoit la fermeture à partir de jeudi et jusqu'à fin janvier de nombreux établissements du secteur privé.
Des manifestations similaires ont eu lieu à Tripoli au cours des derniers jours, alors que le pays connaît depuis plus d'un an sa pire crise économique et financière.