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Politique - Gouvernement

Raï invite Aoun et Hariri à « prendre des risques » pour éviter un « effondrement total »

Raï invite Aoun et Hariri à « prendre des risques » pour éviter un « effondrement total »

Béchara Raï à l’ouverture de la messe dominicale, hier, à Bkerké. Photo Michel Akl

Le patriarche maronite, le cardinal Béchara Raï, a appelé hier dans son homélie dominicale le président de la République Michel Aoun et le Premier ministre désigné Saad Hariri à « dépasser la logique du partage du gâteau » pour former un gouvernement (...) de « spécialistes réellement indépendants et dotés d’une conscience nationale ».

« Le gouvernement ne pourra être formé qu’à l’issue d’un accord (…) pour former un cabinet caractérisé par une réelle indépendance et un équilibre démocratique et pluraliste, composé de ministres hautement qualifiés dans leur domaine et dotés d’une conscience nationale dans l’exercice de leur fonction publique », a insisté le patriarche, qui s’efforce de participer à la dynamique de la formation d’un gouvernement. « Se rejeter mutuellement les responsabilités d’entrave à la formation du gouvernement n’aide en rien, a-t-il mis en garde. Le sauvetage ne se fait pas sans risques et tous ces risques ne représentent rien face à celui d’un effondrement total. »

Un accord est possible si les deux hommes « font fi des pressions, vont au-delà de la logique de répartition des quotes-parts et des portefeuilles, empêchent toute intervention intérieure et étrangère, et n’agissent que dans l’intérêt du Liban », a assuré le chef de l’Église maronite, qui s’est dit convaincu que « le Parlement (…) ne se permettra pas de s’opposer à la volonté du peuple de voir un cabinet être mis en place ».

Jeudi dernier, l’ancien ministre de la Justice et conseiller du président Aoun, Salim Jreissati, avait affirmé depuis Bkerké que « la seule issue se trouve dans la Constitution et le vivre-ensemble, c’est-à-dire la participation efficace de tous à la mise en place des pouvoirs ».

Près de cinq mois après la démission du Premier ministre Hassane Diab, le 10 août dernier, dans la foulée de la catastrophe du 4 août au port de Beyrouth, le Liban ne s’est toujours pas doté d’un nouveau gouvernement. Pour tenter de sortir de l’enlisement des tractations, le patriarche maronite avait lancé il y a deux semaines une initiative et rencontré dans ce cadre le chef de l’État et le Premier ministre désigné. Mais alors que l’optimisme prévalait avant Noël, il était retombé aussi rapidement. Selon le chef de l’Église maronite, les négociations sont revenues depuis « au point de départ », sachant que Saad Hariri se trouve à l’étranger depuis près d’une semaine.

« Attendre les verts pâturages au milieu du désert »

Pour sa part, le leader maronite Samir Geagea, opposant au président Aoun, a estimé qu’« attendre que soit formé un nouveau gouvernement capable de sauver le pays, en présence de la majorité actuelle au pouvoir, c’est comme attendre les verts pâturages au milieu d’un désert dans lequel il n’a jamais plu ». Le chef des Forces libanaises (FL) a par ailleurs réitéré, lors d’une réunion avec des membres de son parti à Meerab, son appel à des élections législatives anticipées qui sont, selon lui, « le seul moyen de sortir de la crise ».

Le patriarche maronite, le cardinal Béchara Raï, a appelé hier dans son homélie dominicale le président de la République Michel Aoun et le Premier ministre désigné Saad Hariri à « dépasser la logique du partage du gâteau » pour former un gouvernement (...) de « spécialistes réellement indépendants et dotés d’une conscience nationale ». « Le...

commentaires (1)

n'en deplaise au patriarche Rai, c'est nous, citoyens desesperes qui prenons des risques a les voir rester au pouvoir hors toutes sanctions que la VRAIE application de la constitution requiert.

Gaby SIOUFI

10 h 20, le 04 janvier 2021

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Commentaires (1)

  • n'en deplaise au patriarche Rai, c'est nous, citoyens desesperes qui prenons des risques a les voir rester au pouvoir hors toutes sanctions que la VRAIE application de la constitution requiert.

    Gaby SIOUFI

    10 h 20, le 04 janvier 2021

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