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Sport - Rallye-raid Dakar 2021

Une 43e édition entre Covid-19 et controverses

Une 43e édition entre Covid-19 et controverses

L’Australien Toby Price (KTM) a remporté hier la première étape du Dakar 2021, catégorie moto, disputée entre Djeddah et Bisha en Arabie saoudite, au terme d’une spéciale longue de 277 km. Le double vainqueur du Dakar (2016 et 2019) a devancé l’Argentin Kevin Benavides (Honda) et l’Autrichien Matthias Walkner (KTM). La veille, le Qatari Nasser al-Attiyah (Toyota, catégorie auto) et l’Américain Ricky Brabec (Honda, catégorie moto) avaient remporté le prologue sur un parcours essentiellement sablonneux de 11 km situé à quelques encablures de Djeddah. Franck Fife/AFP

Pour la seconde année consécutive, le Dakar, le plus célèbre des rallyes-raids, s’est élancé hier sur les pistes d’Arabie saoudite pour sa 43e édition, malgré le Covid-19 et les controverses liées au respect des droits de l’homme dans ce royaume ultraconservateur. Il est né en 1978 à l’initiative de Thierry Sabine, s’est élancé pour la dernière fois de Paris en 2001 avant de quitter l’Europe et l’Afrique pour sillonner les pistes sud-américaines pendant dix ans. Depuis 2020, et pour une durée de cinq années au moins, ses organisateurs ont choisi l’Arabie saoudite et ses paysages spectaculaires comme décor.

Des drames et des accidents, le Dakar en a connu. Mais il n’avait pas encore dû surmonter une pandémie. Un défi d’un nouveau genre pour les organisateurs, comme pour les 555 concurrents inscrits en 2021, prêts à en découdre lors des 12 étapes au programme de cette édition, tracée selon une boucle de 7 500 km au départ et à l’arrivée de Djeddah sur les rives de la mer Rouge. Jusqu’au bout, les organisateurs ont tremblé. Une dizaine de jours avant le grand départ, les autorités saoudiennes ont annoncé la fermeture de leurs frontières en raison de l’apparition de la variante du nouveau coronavirus détectée au Royaume-Uni. David Castera, le directeur de l’épreuve, l’avoue : « J’ai passé une très mauvaise nuit après avoir entendu cette nouvelle. Le Dakar aurait-t-il lieu ? C’était la question tout simplement. Heureusement, les autorités saoudiennes nous ont rassurés dès le lendemain. »

Pour remplacer les vols commerciaux annulés, ASO, la société organisatrice du Dakar, a affrété huit avions supplémentaires pendant les fêtes de Noël pour transporter un tiers de la caravane, s’ajoutant aux dix avions déjà prévus. Un tour de force logistique afin de ne laisser aucun concurrent sans solution pour rejoindre Djeddah en temps et en heure pour… l’autoconfinement. Car c’est l’autre conséquence de la pandémie : la mise en place d’une bulle sanitaire pour tous les participants, pilotes, mécaniciens ou journalistes, avec test PCR obligatoire à l’issue d’un isolement de 48h dans un hôtel. Une fois cette bulle constituée, plus question d’en sortir jusqu’au 15 janvier, date de l’arrivée. Comme un ultime avertissement pour le paddock, l’Espagnol Nani Roma (BRX), double vainqueur du Dakar (2004 en moto et 2014 en auto), a dû changer au pied levé de copilote après que Dani Oliveras eut été testé positif au Covid-19, avant même de prendre l’avion pour Djeddah.

Dans le même temps, le choix du pays continue d’attiser les critiques contre cette « vitrine publicitaire » qu’offre le Dakar à l’Arabie saoudite qui reste pointée du doigt pour ses manquements au respect des droits de l’homme. La Fédération internationale des droits humains (FIDH) a ainsi exprimé à nouveau son « inquiétude de voir se reproduire cet événement sportif annuel au même endroit ». Côté sportif, précisément, le retour de Sébastien Loeb pour son 5e Dakar est le fait marquant de l’édition 2021. Comme Nani Roma, le nonuple champion du monde des rallyes sera au volant d’un 4 x 4 prototype équipé d’un moteur V6 de près de 400 chevaux aux couleurs du Bahreïn, avec pour objectif « de se battre avec les meilleurs pilotes de la discipline », lui qui avait terminé 2e en 2017 et 3e en 2019. Les habitués seront là aussi, à commencer par Carlos Sainz (Mini), le tenant du titre espagnol qui affirme du haut de ses 58 ans « avoir encore faim » de victoires. Il faudra aussi compter avec le Qatari Nasser al-Attiyah (Toyota) et bien entendu avec « Monsieur Dakar », le recordman de victoires (13), le Français Stéphane Peterhansel (Mini).

En moto, Ricky Brabec (Honda), premier Américain vainqueur du Dakar en 2020, aura à cœur de défendre son titre face aux assauts de l’Australien Toby Price (Redbull/KTM), du Chilien Pablo Quintanilla (Husqvarna) ou du Français Adrien Van Beveren (Yamaha). Le duo Cyril Despres (cinq fois vainqueur du Dakar en moto) et Mike Horn sera également de retour au volant d’un buggy prototype Peugeot, avec pour objectif de mettre au point un véhicule utilisant une pile à combustible à hydrogène capable de gagner le Dakar en 2023 sans émettre de CO2. Un projet qui correspond à la volonté des organisateurs de changer l’image du Dakar en obligeant l’ensemble des concurrents, toutes catégories confondues, à utiliser l’hydrogène à partir de 2030.

Boris DESCARGUES/AFP

Pour la seconde année consécutive, le Dakar, le plus célèbre des rallyes-raids, s’est élancé hier sur les pistes d’Arabie saoudite pour sa 43e édition, malgré le Covid-19 et les controverses liées au respect des droits de l’homme dans ce royaume ultraconservateur. Il est né en 1978 à l’initiative de Thierry Sabine, s’est élancé pour la dernière fois de Paris en 2001 avant...

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