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Moyen-Orient - Chronologie

Irak/Iran/USA: les développements depuis l'élimination de Soleimani

Rappel des développements depuis l'élimination du général iranien Kassem Soleimani par une frappe aérienne américaine le 3 janvier 2020 à Bagdad.

Irak/Iran/USA: les développements depuis l'élimination de Soleimani

Un portrait du général iranien assassiné Kassem Soleimani, accroché au-dessus d'une autoroute menant à Beyrouth, le 31 décembre 2020. Photo AFP / ANWAR AMRO

Figure charismatique en Iran, Kassem Soleimani était le chef de la Force Qods, unité d'élite chargée des opérations extérieures des Gardiens de la Révolution --l'armée idéologique d'Iran--, et l'architecte de la stratégie régionale de Téhéran.

Soleimani tué

Le 3 janvier 2020, Kassem Soleimani et le numéro deux du Hachd al-Chaabi (paramilitaires irakiens intégrés à l'Etat), Abou Mehdi al-Mouhandis, sont tués dans une frappe de drone ordonnée par le président américain Donald Trump près de l'aéroport international de Bagdad. L'assassinat intervient trois jours après une attaque contre l'ambassade américaine à Bagdad par des partisans du Hachd pour protester contre un bombardement américain meurtrier ayant visé des bases de la faction pro-Iran la plus radicale du Hachd.

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A Téhéran, le guide suprême Ali Khamenei et le président Hassan Rohani appellent à venger la mort de Soleimani. A Bagdad, le Parlement irakien demande au gouvernement le 5 janvier de "mettre fin à la présence des troupes étrangères". Quelque 5.200 soldats américains étaient alors déployés en Irak dans le cadre de la coalition internationale antijihadiste.

Nouveau désengagement iranien

L'Iran annonce dans la foulée une nouvelle phase de son plan de réduction de ses engagements pris dans le cadre de l'accord de 2015 destiné à limiter son programme nucléaire, affirmant qu'il ne se sent plus tenu par aucune limite "sur le nombre de ses centrifugeuses". Depuis mai 2019, l'Iran s'est progressivement affranchi de ses principaux engagements, en riposte au retrait unilatéral de l'accord, un an auparavant, des Etats-Unis qui ont rétabli par la suite de lourdes sanctions économiques contre Téhéran.

Téhéran riposte

Le 8, l'Iran tire des missiles sur des bases de la coalition internationale abritant des soldats américains en Irak. Selon le Pentagone, les missiles ont touché la base aérienne de Aïn al-Assad (ouest) et celle d'Erbil (nord). Peu après ces tirs, un avion de ligne ukrainien s'écrase après son décollage de Téhéran en direction de Kiev, faisant 176 morts, en majorité des Iraniens et des Canadiens, pour beaucoup binationaux.

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Le 11, l'Iran reconnaît avoir abattu le Boeing 737 par "erreur", l'appareil ayant été pris pour un "avion hostile". Cette volte-face tardive, après trois jours de dénégations, provoque une vague d'indignation dans le pays et des manifestations de colère.

Nouvelle escalade

Le 11 mars, une attaque à la roquette sur la base de Taji, au nord de Bagdad, tue deux soldats américains et un britannique. Washington attribue l'attaque à "des groupes armés chiites pro-iraniens". Le 15 avril, le Pentagone dénonce des manoeuvres "dangereuses" d'embarcations des Gardiens de la révolution à proximité de navires de guerre américains dans le Golfe.

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L'incident provoque une nouvelle escalade avec une succession de déclarations martiales. Le 22, les Gardiens de la Révolution annoncent le lancement d'un premier satellite militaire, aussitôt dénoncé par Washington.

Série d'explosions

Le 2 juillet, une explosion endommage le complexe nucléaire de Natanz, dans le centre de l'Iran. Les autorités évoquent dans un premier temps un accident avant d'affirmer plusieurs semaines plus tard qu'il s'agit d'un "sabotage". Une série d'incendies et d'explosions ont frappé ces derniers mois des sites militaires et civils en Iran mais les autorités n'ont pas fait de lien entre ces incidents.

Un physicien nucléaire tué

Le 27 novembre, un éminent physicien nucléaire, Mohsen Fakhrizadeh, est tué près de Téhéran dans une attaque contre son convoi. Il est présenté après sa mort comme un vice-ministre de la Défense et chef de l'Organisation de la recherche et de l'innovation en matière de défense (Sépand), ayant notamment contribué à la "défense antiatomique" du pays. L'Iran accuse Israël d'avoir commandité l'attentat, l'Etat hébreu n'a pas réagi à ces accusations. En 2018, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu avait présenté Fakhrizadeh comme le directeur d'un programme nucléaire militaire secret dont l'Iran a toujours nié l'existence.

L'ambassade américaine à Bagdad visée

Le 20 décembre, une salve de roquettes explose près de l'ambassade américaine à Bagdad, troisième attaque contre des installations militaires et diplomatiques américaines depuis une trêve annoncée en octobre par des factions irakiennes pro-Iran. Le 24, Téhéran met Donald Trump en garde contre tout "aventurisme" avant son départ de la Maison Blanche, après qu'il eut accusé Téhéran d'être responsable de cette attaque et affirmé qu'il tiendrait l'Iran "responsable" de toute attaque provoquant la mort d'Américains en Irak.

Figure charismatique en Iran, Kassem Soleimani était le chef de la Force Qods, unité d'élite chargée des opérations extérieures des Gardiens de la Révolution --l'armée idéologique d'Iran--, et l'architecte de la stratégie régionale de Téhéran.Soleimani tuéLe 3 janvier 2020, Kassem Soleimani et le numéro deux du Hachd al-Chaabi (paramilitaires irakiens intégrés à l'Etat), Abou...

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