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Dernières Infos - Formation du gouvernement

Arslane à Aoun : Passer de 18 à 20 ministres ne détruira pas le Liban


Arslane à Aoun : Passer de 18 à 20 ministres ne détruira pas le Liban

Le président libanais Michel Aoun (c) recevant à Baabda le chef du Parti démocratique libanais, Talal Arslane (1er à sa droite), le 30 décembre 2020. Photo Twitter/Présidence libanaise

Le député et chef du Parti démocratique libanais, Talal Arslane, a estimé mercredi, lors d'un entretien avec le président de la République libanaise Michel Aoun à Baabda, que "passer de 18 à 20 ministres ne détruira pas" le Liban, alors que le Premier ministre désigné, Saad Hariri, veut former une équipe de 18 ministres, une formule qui exclurait la formation de M. Arslane du cabinet au profit de son rival druze Walid Joumblatt.

"Nous avons discuté de la question du gouvernement, et le président a montré tout son sérieux et sa compréhension et passer de 18 à 20 ministres ne détruira pas le pays", a estimé M. Arslane, dans des propos rapportés par la présidence libanaise.

La semaine passée, le leader druze, proche du Hezbollah et du président Aoun, s'était insurgé contre un gouvernement de 18 ministres qui exclurait son parti au profit du Parti socialiste progressiste (PSP) de Walid Joumblatt. "Nous quittons ceux qui nous quittent", avait-il menacé, sans expliquer ce que cela impliquait concrètement. "Que les proches et les moins proches assument la responsabilité de l'injustice à l'égard de la communauté" druze, avait-il ajouté, dans une allusion implicite au chef de l'Etat qui aurait accepté la formule de 18.

Bientôt cinq mois après la démission du Premier ministre Hassane Diab, le 10 août dernier, dans la foulée de la gigantesque explosion du 4 août au port de Beyrouth, le Liban ne s'est toujours pas doté d'un nouveau gouvernement. Le cabinet sortant est chargé de la gestion des affaires courantes, alors que le pays est englué dans une crise socio-économique, politique, financière et sanitaire.

Lors de sa désignation comme Premier ministre, le 22 octobre, Saad Hariri s'était engagé à former un cabinet de spécialistes indépendants. Mais ayant promis au tandem chiite Amal-Hezbollah de pouvoir nommer leurs ministrables, le Courant patriotique libre de Gebran Bassil et son beau-père, le chef de l'État, lui reprochent d'appliquer une politique des "deux poids deux mesures" et réclament donc de pouvoir également choisir leurs candidats. La volonté de former un gouvernement d'indépendants se base sur l'initiative française, édictée le 1er septembre lors de la visite du président français Emmanuel Macron à Beyrouth. Son initiative se trouve plus que jamais dans une impasse, voire enterrée, selon certains observateurs.

Le député et chef du Parti démocratique libanais, Talal Arslane, a estimé mercredi, lors d'un entretien avec le président de la République libanaise Michel Aoun à Baabda, que "passer de 18 à 20 ministres ne détruira pas" le Liban, alors que le Premier ministre désigné, Saad Hariri, veut former une équipe de 18 ministres, une formule qui exclurait la formation de M. Arslane du cabinet...