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Société - Coronavirus

Le vaccin Pfizer attendu à partir de février pour couvrir un total de 20% des Libanais

"Nous insistons sur l'équité dans la distribution et la garantie de la qualité du vaccin", affirme le ministre sortant de la Santé, à l'issue d'un entretien avec le président Aoun.

Le vaccin Pfizer attendu à partir de février pour couvrir un total de 20% des Libanais

Le ministre libanais sortant de la Santé, Hamad Hassan, s'exprimant le 24 février 2020 au palais de Baabda. Photo Dalati et Nohra

Le ministre sortant de la Santé, Hamad Hassan, reçu lundi par le chef d'Etat, Michel Aoun, a annoncé que le Liban avait commandé un total de 2,1 millions de doses du vaccin américano-allemand Pfizer-BioNTech pour couvrir 20% de la population, ce vaccin s'administrant en deux doses. Les premières quantités sont attendues au Liban à la mi-février.

"Nous avons réservé environ deux millions de doses de vaccins, ce qui est suffisant pour 20% des Libanais résidant dans le pays", a annoncé le ministre, qui a précisé qu'avec "le soutien du président et sous ses directives", l'Autorité sanitaire avait pris la décision de choisir le vaccin Pfizer. "Nous avons reçu la permission de négocier quelques modifications au contrat.", a-t-il ajouté. Il a appelé les Libanais à "faire confiance" aux autorités pour leur décision, car "elle repose sur des données médicales fiables". "Nous insistons sur l'équité dans la distribution et la garantie de la qualité du vaccin", a-t-il encore affirmé, soulignant l'importance de la transparence.

Le ministre de la Santé a voulu rassurer, alors qu'un cas de variant du virus, une personne en provenance du Royaume-Uni, a été détecté au Liban. "Les données des centres de recherche confirment que le vaccin Pfizer couvre cette mutation émergente. Il a été prouvé à ce jour que cette nouvelle souche n'est pas plus mortelle", a-t-il affirmé.

Un vaccin mi-février

Les premières quantités du vaccin Pfizer-BioNTech contre le coronavirus devrait arriver au Liban entre le 7 et le 15 février, a déclaré pour sa part le Dr Abdel Rahman Bizri, président de la Commission en charge des préparatifs du vaccin anti-Covid-19. "Le vaccin Pfizer est l'un des vaccins les plus efficaces et les plus sûrs", a affirmé ce spécialiste en maladies infectieuses. S'il a fait l'éloge des vaccins Pfizer et Moderna, "efficaces à 95%", le Dr. Bizri a rappelé que d'autres vaccins sont à l'étude et que le Liban attend des dossiers scientifiques en provenance de Chine et de Russie.

Le vaccin ne sera pas obligatoire. Toutefois, il sera proposé en premier au personnel soignant et aux personnes qui ont des maladies chroniques. "Nous proposerons aux dirigeants libanais de recevoir tôt le vaccin", a-t-il annoncé, et ce pour qu'ils donnent l'exemple et que le citoyen ait confiance dans l'efficacité du vaccin.

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Allant dans ce sens, le président de la République, Michel Aoun, a démenti lundi les rumeurs selon lesquelles il aurait refusé de se faire vacciner. Dans un bref communiqué, le bureau de presse de la présidence a ainsi affirmé que "le président Aoun recevra le vaccin contre le coronavirus, et ce, contrairement à ce qui a été dit dans les médias et sur les réseaux sociaux".

Dans une interview fleuve dimanche soir sur la chaîne al-Mayadeen, le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, qui était interrogé au sujet des vaccins, a affirmé qu'il suivrait le conseil des spécialistes pour savoir s'il devait se faire vacciner mais "sûrement pas par le vaccin américain".

Le ministère de la Santé avait annoncé dimanche que le Liban doit recevoir en février sa première cargaison du vaccin Pfizer-BioNTech. Le Liban compte assurer plus tard un approvisionnement en "doses supplémentaires de vaccin" auprès du dispositif Covax, pour pouvoir protéger une autre tranche de 20% de la population libanaise. Il n'a pas précisé de quel groupe pharmaceutique ces vaccins proviendraient. Le dispositif Covax, mis en place par l'Organisation mondiale de la santé et par l'Alliance pour les vaccins, rassemble environ 190 pays dont plus de 90 à revenus faibles et intermédiaires. 

"Mettre sous scellés les institutions violant la loi"

Sur un autre registre, le Syndicat des propriétaires de restaurants, cafés, bars et pâtisseries au Liban a appelé les autorités à "mettre sous scellés les institutions contrevenant aux mesures sanitaires, afin de préserver la continuité du secteur". "Nous invitons les autorités de contrôle à déposer une plainte contre toute institution qui ne se conforme pas aux mesures mises en place (...)", peut-on lire également dans le communiqué. "Les violations que nous constatons ne reflètent l'image de notre secteur, qui s'engage à respecter à la lettre les mesures préventives. L'État doit augmenter le nombre d'amendes pour contraventions, veiller rigoureusement à la mise en œuvre des lois en vigueur et à la tenue de tous les contrevenants comme responsables".

Le bilan du jour

Sur le plan des contaminations quotidiennes, le pays a enregistré durant les dernières 24h 1.594 nouveaux cas et 15 décès. Ces chiffres font grimper à 172.820 le nombre cumulé des personnes contaminées depuis l’apparition du virus dans le pays en février, au nombre desquelles 1409 décès et 124.228 guérisons. Parmi les cas toujours actifs, 1.081 personnes sont hospitalisées, dont 420 en soins intensifs.

Malgré l'augmentation constante du nombre de cas, le ministère de l'Intérieur avait annoncé que du 23 décembre au 1er janvier, le couvre-feu imposé pour lutter contre la pandémie serait allégé de 3h à 5h, au lieu de 23h30 à 5h. Pendant cette période, les pubs et boîtes de nuit pourront ouvrir leurs portes à certaines conditions. Ces établissements, tout comme les restaurants, ne pourront accueillir des clients qu'à 50 % de leur capacité de salle et il sera interdit d'y danser. Cet assouplissement des mesures de prévention fait craindre aux experts et au corps médical une augmentation des contaminations en janvier, et dans ce cadre le ministre sortant de la Santé avait déjà évoqué l'éventualité d'un reconfinement du pays en début d'année, si cela s'avérait nécessaire, notamment si les unités de soins intensifs devaient arriver à saturation.

Le ministre sortant de la Santé, Hamad Hassan, reçu lundi par le chef d'Etat, Michel Aoun, a annoncé que le Liban avait commandé un total de 2,1 millions de doses du vaccin américano-allemand Pfizer-BioNTech pour couvrir 20% de la population, ce vaccin s'administrant en deux doses. Les premières quantités sont attendues au Liban à la mi-février."Nous avons réservé environ deux...

commentaires (2)

"Sûrement pas le vaccin américain". Demande à ton ministre de séparer le Pfizer du BioNTech dans ta seringue M. Nasrallah. Je suis certaine qu'il en est capable.

Sabine Chamoun

15 h 30, le 29 décembre 2020

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Commentaires (2)

  • "Sûrement pas le vaccin américain". Demande à ton ministre de séparer le Pfizer du BioNTech dans ta seringue M. Nasrallah. Je suis certaine qu'il en est capable.

    Sabine Chamoun

    15 h 30, le 29 décembre 2020

  • Avec quoi ils vont le payer, des rials iraniens?

    LeRougeEtLeNoir

    22 h 12, le 28 décembre 2020

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