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Amal et le Hezbollah appellent à la formation rapide d'un gouvernement

Amal et le Hezbollah appellent à la formation rapide d'un gouvernement

Le logo du groupe parlementaire du Hezbollah. Via l'ANI

Les groupes parlementaires du Hezbollah et du mouvement Amal ont tous deux appelé jeudi à la formation rapide d'un gouvernement, qui est attendu depuis plus de quatre mois, soulignant, lors de leur réunion respective, l'importance de cette échéance face aux crises que traverse le Liban. 

"Nous espérons qu'un accord sérieux, clair et explicite soit trouvé le plus rapidement possible pour la formation du gouvernement, afin que la nouvelle année voit la naissance d'un cabinet efficace et productif", a souligné le groupe parlementaire du Hezbollah dans un communiqué publié à l'issue de sa réunion hebdomadaire à Haret Hreik, dans la banlieue sud de Beyrouth. 

Le parti chiite a par ailleurs salué les différentes lois adoptées par le Parlement lors de sa séance de lundi, notamment en ce qui concerne la levée du secret bancaire sur les comptes de la Banque du Liban (BDL) et des institutions publiques. Il a appelé dans ce cadre à ce que d'autres textes soient adoptés sans tarder, notamment en ce qui concerne l'indépendance de la justice, l'organisation des médias ou encore la concurrence. 

Pour sa part, le bureau politique du mouvement Amal a affirmé qu'un gouvernement était crucial pour sortir le pays de "l'effondrement, de la pauvreté et de la paralysie".

Après un regain d'optimisme, en début de semaine, concernant la formation du cabinet, notamment après l'intervention du patriarche maronite, Béchara Raï, dans les tractations, les espoirs étaient retombés après une deuxième  réunion en deux jours entre le chef de l'Etat, Michel Aoun, et le Premier ministre désigné, Saad Hariri. A l'issue de cette réunion, M. Hariri avait déclaré qu'il y avait "encore des obstacles clairs" qui empêchent la formation du gouvernement. Il avait espéré que ce dernier serait mis sur pied après le Nouvel An. Le président Aoun et le chef du courant du Futur s'écharpent sur la distribution des portefeuilles entre les différentes formations et la nomination des ministres. Lors de sa désignation, le 22 octobre, Saad Hariri s'était pourtant engagé à former un cabinet de spécialistes non-partisans. Mais ayant préalablement promis au tandem chiite Amal-Hezbollah de pouvoir nommer leurs ministrables, le chef de l'État et le parti qu'il a fondé, le Courant patriotique libre, lui reprochent d'appliquer une politique de "deux poids deux mesures" et réclament donc de pouvoir également choisir leurs candidats. La volonté de former un gouvernement d'indépendants se base sur l'initiative française, qui avait été annoncée le 1er septembre lors de la visite du président français Emmanuel Macron à Beyrouth. En effet, la mise sur pied d'un cabinet "de mission" était la première étape d'une feuille de route reprenant les réformes cruciales attendues par la communauté internationale pour débloquer des fonds visant à sortir le Liban de la crise financière et économique aiguë qu'il traverse.

Les groupes parlementaires du Hezbollah et du mouvement Amal ont tous deux appelé jeudi à la formation rapide d'un gouvernement, qui est attendu depuis plus de quatre mois, soulignant, lors de leur réunion respective, l'importance de cette échéance face aux crises que traverse le Liban. "Nous espérons qu'un accord sérieux, clair et explicite soit trouvé le plus rapidement possible...