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Société - Explosion du 4 août

L’ONG Nawraj et Dassault Aviation remettent des équipements médicaux à l’Hôpital des sœurs du Rosaire

L’établissement hospitalier s’efforce d’assurer un minimum de soins à ses patients, mais il reste bloqué par le manque de financement et de matériel adapté.

L’ONG Nawraj et Dassault Aviation remettent des équipements médicaux à l’Hôpital des sœurs du Rosaire

De gauche à droite : Bruno Giorgianni, directeur des affaires publiques et sûreté de Dassault Aviation; Fouad Abounader, président de l’ONG Nawraj, sœur Nicolas, Rachid Mtaini, membre fondateur de Nawraj, Gwendal Rouillard, député LREM du Morbihan et membre du groupe d’études sur les chrétiens d’Orient et les minorités au Parlement français. Photo Agnès Robini

« Vous avez en France des amis fidèles » : tels sont les mots prononcés par Bruno Giorgianni, représentant de Dassault Aviation, lors de la livraison d’un lot d’équipements médicaux d’une valeur de 150 000 euros à l’Hôpital des sœurs du Rosaire (Wardieh) pratiquement détruit lors de la double explosion de nitrate d’ammonium au port de Beyrouth, le 4 août dernier.

Ce matériel est destiné à réhabiliter deux salles d’accouchement, sur les quatre que comptait le service de maternité avant le cataclysme d’août. « Ce don, c’est un message d’espoir pour soutenir la vie qui vient », a déclaré le représentant du constructeur aéronautique devant les religieuses de l’établissement hospitalier.

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C’est sous la coordination de Fouad Abounader que la livraison d’équipements médicaux, d’une valeur de 150 000 euros, est parvenue à l’Hôpital des sœurs du Rosaire. La cérémonie s’est déroulée sur le site de l’hôpital qui tente difficilement de renouer avec une activité normale. Étaient notamment présents Gwendal Rouillard, député de Lorient (La République en Marche), et Fouad Abounader, président de l’ONG Nawraj, qui a coordonné la livraison des équipements médicaux. En septembre dernier, Dassault Aviation, répondant à l’appel de mobilisation du président français Emmanuel Macron en faveur du Liban, avait décidé d’établir une convention de soutien avec Nawraj. Le document a été signé en septembre dernier à Saint-Cloud par Fouad Abounader et Éric Trappier, PDG du constructeur aéronautique, qui souhaitait mettre en place une opération « utile et efficace » afin de venir en aide à l’hôpital de Gemmayzé, situé à moins de 800 mètres de la zone des explosions.

Un hôpital dévasté au personnel résilient

Refait à neuf il y a deux ans, l’établissement hospitalier n’a malheureusement pas pu résister à la puissance du souffle de la déflagration. Au moment de la double explosion, une trentaine de patients se trouvaient dans l’établissement. Plusieurs parmi eux ont été plus ou moins grièvement blessés et une infirmière en poste y a perdu la vie. « Ce jour a été vécu par nous tous comme un tremblement de terre et un choc immense », confie sœur Marie-Joseph à L’Orient-Le Jour.

C’est donc dans un contexte difficile, tant sur le plan émotionnel que matériel, alors que le Liban traverse une crise économique et financière sans précédent, que l’Hôpital des sœurs du Rosaire se reconstruit doucement.

Si, en temps normal, le bâtiment comptait 200 lits, il n’en reste plus aujourd’hui que 18 pour accueillir les malades. Centralisés au niveau des urgences, seuls les services de chimiothérapie, radiothérapie, chirurgie ambulatoire et le laboratoire d’analyses fonctionnent. Les huit étages sont hors d’usage. Les lieux portent toujours les stigmates de la tragédie du 4 août. Des ouvriers y travaillent d’arrache-pied et doivent livrer le nouveau service de médecine chirurgicale dans le courant de l’année 2021, tout comme le service des soins intensifs.

Dans les premiers jours qui ont suivi la catastrophe, Nawraj s’était fixé pour objectif de contribuer à la reconstruction des lieux. L’ONG avait récolté des dons qui ont été remis à cet hôpital catholique, afin de lui permettre de fournir le minimum de soins aux blessés admis en urgence dans les couloirs et les halls de l’établissement. Seulement, depuis quatre mois, le personnel hospitalier est bloqué par le manque de financement et de matériel adapté.

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Pour le moment, la priorité est donnée à la reconstruction des parties communes, afin d’accueillir au mieux les patients bénéficiant de soins sans hospitalisation. La structure ayant été fortement endommagée, les parties techniques et les circuits d’oxygène ne sont plus opérationnels et nécessitent de lourds travaux de réhabilitation, dont le coût global est estimé à 12 millions de dollars. Le chemin vers la reconstruction totale sera donc long, mais l’espoir de voir revenir les patients dans les étages de l’hôpital revient doucement peupler les esprits.

Pour Fouad Abounader, « il était important pour cela qu’une entreprise comme Dassault Aviation intervienne ». À son tour, Gwendal Rouillard, coprésident du groupe d’études sur les chrétiens d’Orient et les minorités à l’Assemblée nationale et au Sénat, a mis en avant l’étroite collaboration franco-libanaise destinée à reconstruire un Beyrouth sinistré, notamment au travers de l’Agence française de développement (AFD), qui finance de nombreux projets en lien avec la santé, l’éducation ou encore l’économie locale, a-t-il expliqué.

« Vous avez en France des amis fidèles » : tels sont les mots prononcés par Bruno Giorgianni, représentant de Dassault Aviation, lors de la livraison d’un lot d’équipements médicaux d’une valeur de 150 000 euros à l’Hôpital des sœurs du Rosaire (Wardieh) pratiquement détruit lors de la double explosion de nitrate d’ammonium au port de Beyrouth, le 4 août...

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