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Dernières Infos - Manifestation à Beyrouth

Le président de l'AUB dément avoir demandé aux forces de l'ordre de disperser les étudiants

Le président de l'AUB dément avoir demandé aux forces de l'ordre de disperser les étudiants

Le président de l'Université américaine de Beyrouth, Fadlo Khuri, lors d'un entretien avec l'AFP, à Beyrouth, le 23 juin 2020. Photo AFP / JOSEPH EID

Le président de l'Université américaine de Beyrouth (AUB), Fadlo Khuri, a démenti dimanche toute implication dans les violences qui ont éclaté la veille entre des étudiants, qui manifestaient contre l'indexation de leurs frais universitaires au dollar, et les forces de l'ordre. 

Après ces échauffourées, qui ont eu lieu devant l'entrée de l'AUB après une manifestation organisée en fin de journée, des accusations sur les réseaux sociaux et dans les médias avaient visé M. Khuri, selon lesquelles lui et l'administration de l'université auraient demandé à la police et l'armée de se déployer face aux étudiants. 

"Nous soutenons le droit des étudiants, professeurs et employés à s'exprimer librement et à manifester et nous condamnons toute violence", a écrit le recteur dans un communiqué. "Nous réfutons totalement les mensonges selon lesquels l'AUB a joué un rôle dans ces violences en appelant les forces de sécurité ou en dirigeant leurs actions contre les manifestants", a-t-il ajouté. Se basant sur une "étude attentive" des vidéos des incidents, il souligne que "certaines personnes ont délibérément  provoqué les confrontations à la rue Bliss en lançant des pierres et d'autres projectiles en direction des forces de sécurité".  

M. Khuri a ajouté que, selon les informations de l'AUB, seul un étudiant a été légèrement blessé lors des échauffourées.

Samedi après-midi, quelques centaines d'étudiants s'étaient rassemblés à Beyrouth, dans le quartier commerçant de Hamra, à l'occasion d'une "journée de la colère" organisée pour protester contre l'indexation, par plusieurs établissements privés, des frais universitaires au taux de 3.900 livres libanaises pour un dollar, au lieu du taux officiel de 1.500 livres. Lors de ce sit-in, organisé par les regroupements et clubs laïcs ou indépendants des formations politiques libanaises dans les principales universités privées du pays, les jeunes manifestants ont fait entendre différentes revendications concernant notamment l'importance de la transparence et de l'implication du corps estudiantin dans les prises de décision des institutions d'enseignement supérieur. Dans la soirée, des échauffourées avaient éclaté entre les forces de l'ordre et les manifestants lorsque ces derniers ont voulu entrer sur le campus de l'AUB. Les policiers ont alors lancé du gaz lacrymogène en direction des universitaires encore sur les lieux, dont certains ont répliqué en jetant des projectiles dans leur direction. Après avoir été dispersés par la brigade antiémeute et l'armée, certains manifestants s'en sont pris aux devantures de banques du quartier, dont ils ont brisé les vitres, et on bloqué les rues avec des bennes à ordure.

Le président de l'Université américaine de Beyrouth (AUB), Fadlo Khuri, a démenti dimanche toute implication dans les violences qui ont éclaté la veille entre des étudiants, qui manifestaient contre l'indexation de leurs frais universitaires au dollar, et les forces de l'ordre. Après ces échauffourées, qui ont eu lieu devant l'entrée de l'AUB après une manifestation organisée en...