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Culture - Récompenses

Les prix Boghossian à Yammine, Kassem, Dagher, Genadry, Moujaes et Shawi

Les prix Boghossian à Yammine, Kassem, Dagher, Genadry, Moujaes et Shawi

Les lauréats du Prix Boghossian 2020 accompagnés de Maya de Freige, présidente de la Fondation Liban Cinéma, et de Patrick Farajian. Photo DR

Dirigée par Louma Salamé, la Fondation Boghossian décerne chaque année des prix dans différentes disciplines artistiques.

Pour sa huitième édition, la fondation a choisi de récompenser trois artistes visuels et trois autres coups de cœur cinéma, en collaboration avec la Fondation Liban Cinéma.

C’est Maha Yammine qui remporte le prix des Arts visuels (10 000$ et une résidence à la Villa Empain à Bruxelles). Le travail de Danièle Genadry et Marwan Moujaes a également été salué par le jury. Chaque artiste est invité en résidence à la Villa Empain, siège de la fondation. Farah Kassem, Corinne Shawi et Ely Dagher sont les trois coups de cœur cinéma.

En raison de la situation sanitaire, le jury s’est réuni sur une plate-forme virtuelle et la remise des prix s’est déroulée à petit comité, dans les bureaux de la fondation à Beyrouth, sous la direction de Patrick Farajian, en présence de représentants de la Fondation Liban Cinéma, présidée par Maya de Freige.

La lauréate Maha Yammine a développé une œuvre originale à partir d’installations, sculptures, vidéos, performances, interventions publiques et réalisé des films d’animation et plusieurs publications et éditions. À 32 ans, elle a réalisé de nombreuses expositions personnelles et collectives dans les deux pays. « Elle explore toutes les possibilités des médiums pour réaliser une œuvre très personnelle, qui représente et dévoile notamment la vie quotidienne au Liban, sous une lumière tout à fait touchante et inédite », indique la directrice de la fondation à Bruxelles, Louma Salamé.

Danièle Genadry habite au Liban mais a déjà une carrière internationale, avec de très nombreuses expositions, personnelles ou collectives, à New York, Dubaï, Marseille ou Le Caire. Après avoir étudié à Hanovre, Beyrouth et Londres, elle a réalisé des résidences aux États-Unis et en Angleterre et a reçu plusieurs prix ces dernières années. « Danièle Genadry a développé un travail de peintre absolument unique et reconnaissable parmi mille, a souligné Louma Salamé. Son style pictural révèle la poésie de ses paysages monumentaux, qu’elle revisite par le choix des couleurs et la sélection des formes. Sa peinture, rare, précieuse, très habitée, porte haut la création contemporaine au Liban. »

Doctorant à la Sorbonne à Paris, Marwan Moujaes a effectué de nombreuses résidences en Arménie, à Maastricht et en Suède. Il a participé à de nombreuses expositions en France et au Liban. « Sa pratique est multiple et le choix de ses médiums nombreux. Il pratique notamment la peinture, la vidéo, les installations dans l’espace public. Son œuvre est protéiforme et polysémique : elle recèle de nombreux sens », a indiqué le jury.

Coup de cœur cinéma

La Fondation Liban Cinéma a souhaité, pour la 3e année consécutive, en collaboration avec la Fondation Boghossian, soutenir des films qui sont en phase de postproduction. « Le prix Coup de cœur qui est censé initialement aider un film à sortir en salle, aidera exceptionnellement, cette année, un film à voir le jour, à aboutir, a souligné Maya de Freige, présidente de la fondation. Nous avons reçu donc dans cette catégorie 12 films en finition entre documentaires et fictions. Le choix n’a pas été aisé pour le jury tant la qualité et le propos des films sont puissants et nous interpellent. Mais comme la règle du jeu l’indique, il fallait choisir le gagnant du prix de 10 000 dollars. Et aussi deux autres cinéastes que la Fondation Boghossian a voulu récompenser en leur décernant une résidence d’artiste à la prestigieuse Villa Empain. »

Le grand prix Coup de cœur est ainsi revenu à Farah Kassem pour son film documentaire We are inside produit par Cynthia Choucair-Road to Films Productions. Les prix Résidence d’artistes sont revenus à Ely Dagher, pour son film de fiction Harvest, produit par Abbout Productions et Andolfi Productions, et à Corine Shawi pour son film documentaire Perhaps what I fear does not exist, produit par Myriam Sassine-Abbout Productions.

« Parce que le cinéma permet de raconter le monde et d’exprimer souvent ce que la vie ne nous permet pas de dire à voix haute, parce que la culture est la meilleure réponse à l’horreur, et que dans l’adversité fleurit la créativité, nous ne laisserons pas nos films mourir sur les étagères », a conclu Maya de Freige.

Dirigée par Louma Salamé, la Fondation Boghossian décerne chaque année des prix dans différentes disciplines artistiques.Pour sa huitième édition, la fondation a choisi de récompenser trois artistes visuels et trois autres coups de cœur cinéma, en collaboration avec la Fondation Liban Cinéma. C’est Maha Yammine qui remporte le prix des Arts visuels (10 000$ et une résidence à...

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