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Dernières Infos - Explosions de Beyrouth

Le courant aouniste "contre toute entrave au travail de la justice"

Le courant aouniste

Le logo du Courant patriotique libre. Photo ANI

Le Courant patriotique libre (CPL, aouniste), dirigé par le député Gebran Bassil s'est dit contre toute entrave à l'enquête de la justice sur la double explosion meurtrière du 4 août au port de Beyrouth, après l'inculpation du Premier ministre sortant Hassane Diab et trois ex-ministres, des inculpations dénoncées par la communauté sunnite et le Hezbollah. 

Dans un communiqué publié à l'issue de sa réunion hebdomadaire tenue par visioconférence, la formation aouniste s'est déclarée contre "tout comportement qui viserait à paralyser le travail judiciaire de manière générale, et à l'empêcher de poursuivre l'enquête sur le crime de l'explosion du port de Beyrouth, laquelle doit identifier les responsable et les juger". Le CPL a toutefois affirmé être contre "toute partialité de la justice", en appelant à "respecter les usages au cas où le procureur général près la Cour de justice aurait outrepassé la loi". "Nous sommes contre l'atteinte à la présidence du Conseil ou tout autre poste officiel. Nous sommes également contre le fait que certains se prémunissent de toute reddition de comptes au prétexte de leur appartenance communautaire (...)", a poursuivi la formation aouniste.

Les 2.750 tonnes de nitrate d'ammonium qui ont explosé le 4 août se trouvaient dans le hangar 12 du port de Beyrouth depuis 2014. Elles étaient stockées selon les autorités sans mesure de précaution. Plusieurs avertissements avaient été lancés à ce propos au cours des dernières années jusqu'en juillet, sans qu'aucune disposition ne soit prise pour évacuer de manière sécurisée ces matières. Jeudi, plus de quatre mois après la double explosion qui a fait plus de 200 morts et 6.500 blessés, les premières inculpations de responsables politiques ont été annoncées dans l'enquête du juge Fadi Sawan. Sont visés le Premier ministre sortant, Hassane Diab, et les anciens ministre des Finances Ali Hassan Khalil, et des Travaux publics Youssef Fenianos et Ghazi Zeaïter. Depuis, les critiques se multiplient à l'encontre du juge Sawan et le dossier a pris une tournure politique et confessionnelle. Ainsi, les anciens Premiers ministres Saad Hariri, Tammam Salam, Fouad Siniora, Nagib Mikati et le mufti de la République, Abdellatif Deriane, ont dénoncé une atteinte à la présidence du Conseil, un poste réservé à la communauté sunnite en vertu du Pacte national de 1943. Certains accusent même la présidence de la République d'avoir poussé la justice à cibler certains personnalités et pas d'autres. Des accusations démenties par le palais de Baabda samedi. "Recourir à l'incitation sectaire pour couvrir des erreurs constitue une atteinte aux victimes de l'explosion et une approche partiale du crime qui a touché les Libanais sans exceptions (...)", a estimé le CPL.

Concernant la formation du gouvernement dont a été chargé Saad Hariri en octobre dernier après la récusation de Moustapha Adib, le CPL s'est demandé s'il y avait "une réelle volonté de mettre sur pied un cabinet capable d'appliquer les réformes et de faire face à l'effondrement en luttant contre la corruption et en ramenant la confiance dans l'État".  Saad Hariri n'a toujours pas réussi à former son équipe sur fond de tiraillements politiques autour de la répartition des portefeuilles entre les partis au pouvoir, notamment le CPL. "Les dangers doivent inciter celui qui a cette tâche à déployer tous les efforts pour un sauvetage et faire montre de coopération tout en respectant le principe du partenariat prévu par la Constitution dans le processus de formation du gouvernement", a affirmé le parti aouniste. Le CPL a dans ce contexte salué l'initiative du président Aoun qui a transmis à M. Hariri une proposition "complète" concernant le prochain gouvernement, en réponse à la mouture de cabinet que lui avait fourni le Premier ministre désigné lors de leur dernière rencontre au palais de Baabda.

Le Courant patriotique libre (CPL, aouniste), dirigé par le député Gebran Bassil s'est dit contre toute entrave à l'enquête de la justice sur la double explosion meurtrière du 4 août au port de Beyrouth, après l'inculpation du Premier ministre sortant Hassane Diab et trois ex-ministres, des inculpations dénoncées par la communauté sunnite et le Hezbollah. Dans un communiqué...