Geagea : Nous saisirons la CPI si l'enquête n'aboutit pas à des résultats convaincants

Le chef des Forces libanaises (FL), Samir Geagea, a affirmé samedi qu'au cas où l'enquête locale sur l'explosion du 4 août au port de Beyrouth n'aboutissait pas à des résultats "convaincants", son parti essaiera à tout prix de saisir la Cour pénale internationale pour "découvrir la vérité".

L'explosion du 4 août a fait 204 morts et plus de 6.500 blessés, en raison du stockage de 2.750 tonnes de nitrates d'ammonium sans mesures de sécurité, de l'aveu même des autorités libanaises. Celles-ci ont refusé une enquête internationale. Entre-temps, l'investigation locale n'a toujours pas abouti à des résultats concrets quatre mois après le drame, en dépit d'une vingtaine d'arrestations dans les rangs d'officiers et de responsables de sécurité de second rang.

"Si l'enquête locale sur le crime de l'explosion au port de Beyrouth n'aboutit pas à des résultats clairs, réels et convaincants, nous essaierons par tous les moyens de saisir la Cour pénale internationale pour découvrir la vérité et les circonstances de ce crime." a affirmé le chef des FL lors d’un meeting au quartier général du parti à Meerab, en présence du député FL Fadi Saad. 

Samir Geagea a également abordé la crise économique et financière dans laquelle est englué le pays depuis plus d'un an. "L'audit juricomptable a finalement pris le bon chemin et nous le suivrons pas à pas jusqu'au bout" a-t-il déclaré, en référence à la décision du Parlement libanais de soumettre toutes les institutions publiques, et pas seulement la Banque du Liban, à l'audit juricomptable. Celui-ci est censé remonter l'historique des transactions pour détecter d'éventuelles opérations comptables frauduleuses.

Et Samir Geagea de conclure : "Malgré les conditions très difficiles dans lesquelles nous vivons aujourd'hui, (...) nous n'épargnerons aucun effort et irons jusqu'au bout de notre lutte pour extirper le pays et son peuple de l'état dans lequel ils se trouvent actuellement, et rétablir une vie libre et décente, ainsi que la souveraineté de l'État".