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Économie - Audit de la BDL

Wazni rencontre les directeurs des cabinets Oliver Wyman et KPMG

Wazni rencontre les directeurs des cabinets Oliver Wyman et KPMG

Le ministre sortant des Finances, Ghazi Wazni, a reçu hier Oliver Wuensch (d.), directeur du cabinet de conseil américain Oliver Wyman, et Martin Huiskets (c.), directeur du cabinet de conseil néerlandais KPMG. Photo Hoda C./ L'OLJ

Le ministre sortant des Finances, Ghazi Wazni, a reçu hier Oliver Wuensch, directeur d’Oliver Wyman, le cabinet de conseil américain en stratégie et spécialiste des banques centrales, ainsi que Martin Huiskets, directeur de KPMG, le cabinet de conseil néerlandais spécialiste de la comptabilité générale. Tous deux s’occupent de l’audit des comptes de la Banque du Liban (BDL). Le cabinet américain Alvarez & Marsal, chargé du volet juricomptable de cet audit, a, lui, rompu son contrat avec l’État fin novembre en raison du refus de la BDL de lui fournir les documents requis pour sa mission, sous prétexte de secret bancaire, ce que réfutent plusieurs observateurs.

Les trois hommes ont ainsi discuté « des moyens de faciliter la mission et les outils de travail des deux cabinets dans l’audit des comptes de la BDL, en s’appuyant sur la décision du Parlement, considérant que l’audit est devenu la priorité, de l’aveu de tous », a affirmé le ministère des Finances dans un communiqué. De fait, vendredi dernier, le Parlement s’est prononcé en faveur d’un audit juricomptable dans toutes les institutions publiques, suite à une lettre envoyée mardi dernier par le chef de l’État Michel Aoun. Cette « décision » n’a toutefois aucune portée légale, selon des constitutionnalistes de la société civile.

Le gouverneur de la BDL Riad Salamé, le Premier ministre sortant Hassane Diab et le président de la République sont également sur la liste des rencontres prévues avec les deux directeurs dans les prochains jours, « afin de discuter des objectifs de leurs audits respectifs et des attentes de l’État », selon une source proche du dossier, ajoutant que ces rencontres sont « prévues dans les contrats », signés le 1er septembre. Cependant, à la lecture de ces documents, une présence physique au Liban des auditeurs n’est pas précisée dans celui de KPMG, tandis qu’il en est uniquement fait mention dans celui d’Oliver Wyman. Selon les contrats, le Liban devra en outre payer les frais de transport et de logement « selon la durée nécessaire de la présence des auditeurs pour mener à bien leur mission ». Toujours selon cette même source, le ministère des Finances se réunit à un rythme hebdomadaire en visioconférence, Covid-19 oblige, mais uniquement avec KPMG, le contrat de son confrère faisant uniquement état de « communication constante ».

La source interrogée n’a pas su se prononcer sur l’avancée de ces deux audits, la divulgation d’informations étant contractuellement interdite pour les deux cabinets, mais elle a tout de même affirmé « qu’il n’y a pas de problème (entre l’État et les deux sociétés) ». Toutefois, bien que la banque centrale ait annoncé le 28 octobre avoir envoyé « tous les documents requis par Oliver Wyman et KPMG », la source a révélé ne pas en être sûre, arguant qu’aucun de ces cabinets n’a infirmé ni confirmé cet état de fait. Ainsi, la présence simultanée des deux dirigeants au Liban soulève plus de questions qu’elle n’apporte de réponses.

Réclamés par la communauté internationale comme prérequis à toute aide pour sortir le Liban de la crise dans laquelle il s’enfonce depuis plus d’un an, les audits effectués par KPMG et Oliver Wyman ont pour but de mettre en lumière les possibles défaillances du système des comptes de la banque centrale et celui d’Alvarez & Marsal d’éventuelles transactions douteuses. Pour contourner la loi sur le secret bancaire, bouclier brandi par Riad Salamé contre l’audit juricomptable, Ghazi Wazni a notamment annoncé hier, dans un entretien accordé au quotidien libanais The Daily Star, sa proposition de « suspendre le secret bancaire pendant un an pour effectuer l’audit ». Toutefois, cette proposition demeure conditionnée à un vote du Parlement. Selon la source précitée, le ministre a également adressé mercredi une lettre à Alvarez & Marsal pour demander au cabinet s’il souhaitait revenir sur sa décision car « les conditions ont changé », faisant référence à la décision de la Chambre.

Le ministre sortant des Finances, Ghazi Wazni, a reçu hier Oliver Wuensch, directeur d’Oliver Wyman, le cabinet de conseil américain en stratégie et spécialiste des banques centrales, ainsi que Martin Huiskets, directeur de KPMG, le cabinet de conseil néerlandais spécialiste de la comptabilité générale. Tous deux s’occupent de l’audit des comptes de la Banque du Liban (BDL). Le...

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