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L'Assemblée nationale pour la reconnaissance du Haut-Karabakh, le gouvernement contre



L'Assemblée nationale pour la reconnaissance du Haut-Karabakh, le gouvernement contre

Un soldat azerbaïdjanais monte la garde à Hadrout le 2 décembre 2020. AFP / STRINGER

Après le Sénat, l'Assemblée nationale a adopté massivement jeudi une résolution favorable à une reconnaissance du Haut-Karabakh, une perspective à laquelle le ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian s'est déclaré opposé afin de préserver le rôle de médiateur de la France.

La résolution non contraignante, présentée par le groupe Les Républicains, a été adoptée par 188 voix contre 3, et 16 abstentions. Elle demande notamment "la mise en oeuvre d'un processus de paix et de reconnaissance du Haut-Karabakh", région séparatiste d'Azerbaïdjan à majorité arménienne, en proie à un conflit meurtrier cet automne. 

M. Le Drian, présent en séance, a toutefois affirmé ne "pas partager" cette demande de reconnaissance, en soulignant que "nos amis arméniens ne le demandent pas eux-mêmes". Une telle décision "reviendrait à nous exclure nous-mêmes de la co-présidence du groupe de Minsk" qui associe Paris, Moscou et Washington dans la recherche d'une solution à ce conflit, a-t-il souligné. "Ce serait renoncer à notre rôle de médiateur".

Le Sénat français a voté le 25 novembre dernier une résolution demandant elle aussi la reconnaissance du Haut-Karabakh, provoquant des protestations en Azerbaïdjan et en Turquie, alliée de Bakou. "Nous ne croyons pas à une solution durable après l'accord de cessez-le-feu conclu sous l'égide de la Russie", a affirmé le socialiste Olivier Faure, qui se rendra lui-même au Haut-Karabakh du 6 au 9 décembre. "La situation est appelée malheureusement à dégénérer et redégénérer", selon lui.

Le Nagorny Karabakh (Haut Karabakh), théâtre d'une guerre meurtrière de 1988 à 1994, a été secoué cet automne par six semaines de combats qui ont fait plus de 4.000 morts et permis à l'Azerbaïdjan de reconquérir une partie de la région.

Un accord de cessation des hostilités a finalement été signé le 9 novembre sous l'égide du Kremlin, l'Arménie ayant dû s'engager à rendre plusieurs districts azerbaïdjanais échappant au contrôle de Bakou depuis 30 ans.

Après le Sénat, l'Assemblée nationale a adopté massivement jeudi une résolution favorable à une reconnaissance du Haut-Karabakh, une perspective à laquelle le ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian s'est déclaré opposé afin de préserver le rôle de médiateur de la France.La résolution non contraignante, présentée par le groupe Les Républicains, a été adoptée par...