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Dernières Infos - Explosions de Beyrouth

Paris a remis aux autorités libanaises les images satellites, selon Nida' el-Watan



Paris a remis aux autorités libanaises les images satellites, selon Nida' el-Watan

Une vue des dégâts massifs provoqués par la double explosion du 4 août 2020 au port de Beyrouth. Photo d'archives AFP

La France aurait remis aux autorités libanaises des images satellites capturant l'emplacement du port avant la double explosion meurtrière du 4 août dernier, rapporte jeudi le quotidien local Nida' el-Watan, citant un responsable anonyme au sein de l'Elysée.

Le Liban demande à plusieurs pays étrangers, notamment la France, de lui fournir d'éventuelles images satellites enregistrées peu avant la déflagration qui a coûté la vie à 204 personnes et blessé 6.500 autres. Les autorités libanaises réclament de telles images afin de pouvoir déterminer si l'explosion serait d'origine criminelle, même si jusqu'à présent, la version officielle fait état d'une explosion accidentelle d'un stock de 2.750 tonnes de nitrate d'ammonium stockés depuis 2014 sans mesure de sécurité.

Dans l'article signé par la journaliste Randa Takieddine, le quotidien, qui cite ce responsable français, affirme que "Paris a remis aux autorités libanaises des images satellites qui montrent l'emplacement du port avant l'explosion du 4 août, contrairement à ce qui a été dit dans certains médias libanais". La date exacte de ces images n'est toutefois pas mentionnée. "Les autorités libanaises doivent rendre publics les résultats de l'enquête sur l'explosion", aurait affirmé ce responsable selon Nida' el-Watan.

Peu après l'explosion, le président libanais, Michel Aoun, n'avait pas exclu l'hypothèse d'une "action extérieure, avec un missile ou une bombe". Il avait alors assuré avoir demandé au président français, Emmanuel Macron, des images satellites. Fin octobre, le Premier ministre démissionnaire, Hassane Diab avait indiqué à des journalistes avoir lui aussi réclamé à la France des images satellites du port "avant, durant et après" l'explosion. Une requête similaire avait été envoyée à l'Italie, aux Etats-Unis et au Royaume-uni. "Ils devaient nous fournir" des images satellites, mais "cela ne s'est pas produit, je ne sais pas pourquoi", avait ajouté M. Diab sans donner plus de détails.

Près de quatre mois après le drame, les familles des victimes continuent de dénoncer le piétinement de l'enquête locale et la passivité des dirigeants, réclamant que les résultats de l'investigation soient rendus publics et les responsables jugés. Les autorités ont refusé qu'une enquête internationale soit diligentée. Une grande partie de l'opinion publique accuse les dirigeants et les politiciens, au pouvoir depuis des décennies, d'être responsables de la tragédie, en raison de leur corruption et leur incompétence. Une vingtaine de personnes ont été arrêtées, dont des hauts fonctionnaires du port et des douanes mais aussi des responsables de la sécurité du port.

Toute la République était au courant des dangers que posait une telle quantité de produits chimiques, entreposés à quelques centaines de mètres seulement des quartiers résidentiels de Beyrouth, déplorent les proches des victimes et des militants. Michel Aoun, Hassane Diab, des membres de son gouvernement mais aussi des responsables des services de sécurité avaient été avertis du danger.

La France aurait remis aux autorités libanaises des images satellites capturant l'emplacement du port avant la double explosion meurtrière du 4 août dernier, rapporte jeudi le quotidien local Nida' el-Watan, citant un responsable anonyme au sein de l'Elysée. Le Liban demande à plusieurs pays étrangers, notamment la France, de lui fournir d'éventuelles images satellites enregistrées peu...