Rechercher
Rechercher

Société - Coronavirus

Le Liban "toujours au cœur de la tempête", 1.842 nouveaux cas et 22 décès en 24h

Parmi les personnes actuellement contaminées, 962 sont hospitalisées, dont 368 aux soins intensifs.

Le Liban

Des passants dans une rue de Hamra, à Beyrouth, au premier jour d'un déconfinement progressif du pays, le 30 novembre 2020. Photo Hussam Shbaro

Alors que le Liban est entré depuis lundi dans une première phase de déconfinement progressif qui s'achève le 7 décembre, 1.842 nouveaux cas de coronavirus et 22 décès ont été enregistrés au cours des dernières 24 heures, selon le bilan officiel du ministère de la Santé publié mercredi. Ces chiffres qui restent élevés font grimper à 131.256 le nombre cumulé des contaminations depuis l'apparition du virus au Liban en février, au nombre desquels 1.055 décès et 82.779 guérisons. Parmi les personnes actuellement contaminées, 962 sont hospitalisées, dont 368 aux soins intensifs.

De l'aveu même des autorités, le reconfinement de deux semaines, qui avait été imposé du 14 au 30 novembre, n'a pas permis de faire chuter le nombre de contaminations quotidiennes. Malgré tout, le déconfinement progressif a été entamé lundi. Lors de cette période, le couvre-feu s'étendra de 23h00 à 5h et les véhicules pourront circuler tous les jours. Les bars et les boîtes de nuit resteront fermés et les mariages interdits, tandis que les commerces et restaurants pourront rouvrir leurs portes, à 50 % de leur capacité.

"Au cœur de la tempête"
Dans ce contexte, le ministre sortant de la Santé, Hamad Hassan, a averti mercredi que le pays se trouve "toujours au cœur de la tempête" de la pandémie, malgré la mise en place de nouveaux lits, notamment au sein des hôpitaux du secteur privé. Aussi, a-t-il appelé à une réunion de "tous les acteurs du milieu médical pour élever le niveau des services de santé". "En attendant l'espoir du vaccin, il faut que nous ayons une responsabilité sociale, familiale et individuelle", a-t-il demandé.

La crise sanitaire du coronavirus est aggravée par une crise du médicament qui pourrait se compliquer avec l'éventuel arrêt des subventions de l'Etat qui conduirait à une envolée des prix. En effet, les réserves en devises de la Banque du Liban (BDL) diminuent de jour en jour, ce qui fait craindre la levée des subventions permettant notamment aux importateurs de médicaments et de matériel médical d’acheter à la BDL des dollars au taux officiel de 1.507,5 livres pour un dollar pour payer leurs fournisseurs, alors que le taux du dollar est actuellement supérieur à 8.000 livres libanaises sur le marché noir. 

Le président de la Commission parlementaire de la santé, le député Assem Araji, a averti mercredi que "l'arrêt des subventions sur les médicaments signifierait l'effondrement de toutes les institutions garantes du pays". "(...) Nous craignons que les prix des médicaments ne soient multipliés par cinq ou six", s'est-il inquiété. "Nous sommes en pleine crise du coronavirus et les gens sont préoccupés par ce qu'il va advenir des médicaments. C'est pourquoi il nous faut un plan rapide qui vienne d'en haut, du gouvernement", a-t-il appelé, ajoutant qu'il fallait "mettre en place rapidement un plan de soutien aux médicaments, notamment pour les maladies chroniques, sans quoi nous serons confrontés à une crise sociale". Mardi, le gouverneur de la BDL, Riad Salamé, a déclaré que les réserves de la Banque centrale permettraient de financer encore les subventions pour deux mois supplémentaires, lors d'une interview accordée à la chaîne saoudienne al-Hadath.

Alors que le Liban est entré depuis lundi dans une première phase de déconfinement progressif qui s'achève le 7 décembre, 1.842 nouveaux cas de coronavirus et 22 décès ont été enregistrés au cours des dernières 24 heures, selon le bilan officiel du ministère de la Santé publié mercredi. Ces chiffres qui restent élevés font grimper à 131.256 le nombre cumulé des contaminations...

commentaires (1)

Comment voulez vous que les malades ne stockent pas les médicaments après les lamentations du député Araji?

Esber

20 h 54, le 02 décembre 2020

Tous les commentaires

Commentaires (1)

  • Comment voulez vous que les malades ne stockent pas les médicaments après les lamentations du député Araji?

    Esber

    20 h 54, le 02 décembre 2020

Retour en haut