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Dernières Infos - Comptes de la BDL

Les députés aounistes veulent qu'Alvarez & Marsal "reprenne le travail et réalise l'audit"



Les députés aounistes veulent qu'Alvarez & Marsal

Photo d'illustration Ani.

Le groupe parlementaire aouniste a appelé mercredi le gouvernement libanais à demander au cabinet en charge de l'audit juricomptable de la Banque du Liban (BDL), Alvarez & Marsal, qui a jeté l'éponge récemment, de "reprendre le travail et réaliser l'audit". 

"Après que le Parlement a décidé de mener un audit pénal des comptes de la Banque du Liban, et dans toutes les administrations et institutions publiques, et après que le président de la République a envoyé la décision au gouvernement, le groupe estime que le gouvernement devrait mettre en œuvre cette décision dès que possible en demandant à Alvarez & Marsal de reprendre le travail et réaliser l'audit et en demandant au gouverneur de la Banque du Liban de fournir au cabinet les informations et les documents requis", souligne un communiqué diffusé par les députés aounistes à l'issue de leur réunion hebdomadaire. 

L'audit juricomptable de la BDL est posé comme l'une des conditions à toute aide internationale. Le cabinet Alvarez & Marsal a jeté l'éponge récemment, en raison selon lui du refus de la Banque centrale de lui fournir les documents requis pour mener à bien sa mission, sous prétexte du respect du secret bancaire. Suite à une lettre adressée par le président Michel Aoun au Parlement, la Chambre s’est déclarée favorable à un audit juricomptable qui engloberait la BDL ainsi que toutes les institutions publiques, y compris les ministères, "sans aucun obstacle ni aucun recours au secret bancaire pour justifier une obstruction". Cette décision n'a toutefois aucune portée légale.

Par ailleurs concernant la formation du gouvernement, le groupe parlementaire aouniste  a dénoncé "l'atermoiement persistant et le retard injustifié dans le processus" et a exprimé la crainte que la formation du cabinet soit liée "à des questions extérieures qui ne devraient pas être utilisées comme prétexte pour paralyser le pays". Le groupe parlementaire a aussi rejeté "toute tentative de contourner les dispositions constitutionnelles et de passer outre les pouvoirs du président de la République, qui selon la constitution est un partenaire à part entière dans le processus de formation du gouvernement".

Cela fait deux semaines que les tractations sont au point mort face à ces divergences et aux revendications et conditions posées par les différents partis politiques, alors même que le futur cabinet est supposé être une équipe "de mission" resserrée et que le Premier ministre désigné Saad Hariri s'était engagé à former un gouvernement "de technocrates indépendants des partis". Cette équipe gouvernementale est attendue depuis la démission, il y a plus de trois mois, du Premier ministre sortant Hassane Diab, dans la foulée des explosions meurtrières du 4 août au port de Beyrouth, et alors que le pays connaît depuis plus d'un an une crise économique et financière aiguë.

Le groupe parlementaire aouniste a appelé mercredi le gouvernement libanais à demander au cabinet en charge de l'audit juricomptable de la Banque du Liban (BDL), Alvarez & Marsal, qui a jeté l'éponge récemment, de "reprendre le travail et réaliser l'audit". "Après que le Parlement a décidé de mener un audit pénal des comptes de la Banque du Liban, et dans toutes...