Un imam pakistanais de Villiers-le-Bel, en région parisienne, a été condamné jeudi à 18 mois de prison pour "apologie publique d'un acte de terrorisme", suite à des vidéos postées sur le réseau social Tik Tok. L'homme de 33 ans, qui comparaissait détenu, a également écopé d'une interdiction définitive du territoire français.
Poursuivi pour trois vidéos pour lesquelles il se filmait dans sa chambre, il a finalement été relaxé pour l'une d'entre elles mais a été condamné pour les deux autres. Le 9 septembre, cet imam arrivé en France en 2015 et qui officiait occassionnellement à la mosquée de Villiers-le-Bel, évoquait la republication des caricatures par Charlie Hebdo en assurant notamment que "des fidèles des musulmans sont prêts à se sacrifier pour le prophète".
Dans la seconde, il saluait le jour même l'acte du ressortissant pakistanais accusé d'avoir grièvement blessé au hachoir deux personnes devant les anciens locaux de l'hebdomadaire satirique Charlie Hebdo à Paris. Peu disert sur ses motivations et devant passer par une interprète en ourdou, l'homme a présenté ses excuses à plusieurs reprises, en affirmant que sa pratique de l'islam, à travers le soufisme, était faite d'un "message de paix et d'amour".
"Je n'avais pas connaissance de la loi, c'était pour faire le buzz, pour amasser les +j'aime+, pour avoir le plus de followers possible", a-t-il affirmé devant le tribunal. Le parquet avait lui requis 24 mois d'emprisonnement. "Ses propos sont totalement inadmissibles. On ne peut pas accepter qu'un individu (...) puisse avec une telle haine évoquer ces faits-là. En réalité on ne sait pas grand-chose de lui, il a été d'un mutisme accablant", a déploré Abdul Akim Mahi, le procureur. "Il n'adhère pas idéologiquement aux propos qu'il a tenus", avait plaidé son avocat Xavier Nogueras, indiquant à l'issue de l'audience que son client ne ferait certainement pas appel de sa condamnation.
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