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Économie - Finance

En Bourse, les petites valeurs voient le bout du tunnel

En Bourse, les petites valeurs voient le bout du tunnel

La Bourse de Tokyo, le 6 novembre 2020. Photo AFP

Deux années de performance décevante puis une crise majeure : après avoir traversé une période compliquée, les indices boursiers dédiés aux petites valeurs retrouvent de la vigueur et espèrent lancer un cycle long positif. Dans la planète finance, il n’y a pas que les grosses valeurs qui prennent place dans les indices en vue, comme le CAC 40 ou le SBF 120 en France.

L’arrivée sur les marchés est possible pour toute entreprise désireuse d’acquérir des financements supplémentaires. Les plus petites sont rangées dans des indices à part, comme le CAC Mid&Small pour la place parisienne, qui rassemble 235 entreprises, soit toutes les valeurs cotées à l’exclusion des 60 plus grosses. Après une année 2017 fructueuse, le marché a peiné les deux années suivantes : l’indice CAC Mid&Small a d’abord perdu 26,8 % en 2018 (contre -10,95 % pour le CAC 40) avant de regagner à peine 15,24 % en 2019 (+26,37 % pour le CAC 40).

« On a observé des retraits de fonds réguliers et importants sur ce marché, ce qui a entraîné un cercle vicieux », explique à l’AFP Raphaël Moreau, gérant pour Amiral d’un fonds spécialisé dans ces valeurs. En France, après « le fort engouement en 2017 », notamment avec « l’élection d’Emmanuel Macron », les prises de bénéfices ont été fortes, poursuit M. Moreau.

Soutiens monétaire et politique

Mais les vents contraires se sont progressivement dissipés. « Historiquement, la période de sous-performance des petites valeurs ne dure pas plus de 24 mois », explique Ollie Beckett, gérant de portefeuille sur les actions européennes chez Janus Henderson. Bien que réputées plus sensibles aux variations de l’activité économique que les plus grandes entreprises, elles ont mieux résisté à la crise économique liée à l’arrivée du Covid-19.

Après avoir perdu près de 40 % en plein cœur de la crise, le CAC Mid&Small est remonté pour ne perdre environ que 4 % de son niveau du 1er janvier au 23 novembre, moitié moins que l’indice phare parisien.

« C’est un secteur qui a besoin de liquidités pour prospérer. Il a donc davantage profité des mesures de soutien des banques centrales », avance Alexandre Hezez, stratégiste du Groupe Richelieu. Avec la nouvelle décote engendrée par la chute des indices en mars, les valorisations sont redevenues très attractives. « Rien que cet été, il y a eu une quinzaine d’OPA, auxquelles ont participé la plupart du temps les managers », précise aussi M. Moreau. Elles ont notamment concerné les valeurs autour de la technologie, comme la société de conseil Devoteam, ou encore l’entreprise d’accompagnement de la transformation numérique Groupe Open. Enfin, elles profitent aussi des incitations des gouvernements, par exemple avec le label France Relance pour les fonds d’investissement qui se dirigent vers les entreprises de taille moyenne.

Encore du potentiel de hausse

Et les avancées autour d’un vaccin contre le Covid-19 renforcent également ces indices, grâce au rebond de l’activité économique envisagée pour 2021. « La reprise des échanges mondiaux est aussi plus favorable aux entreprises européennes qu’aux valeurs américaines, qui sont davantage tournées sur leur marché intérieur », développe M. Beckett. Toutefois, à l’instar des principaux indices de Wall Street, le Russell 2 000, l’indice des petites entreprises américaines, réalise en 2020 une meilleure performance que son équivalent parisien. Il gagne 8 % sur l’année. Dernier argument en faveur des petites valeurs, « la rotation d’entreprises est plus importante dans les petits indices. C’est là qu’arrivent d’abord les entreprises qui correspondent aux nouveaux besoins, par exemple les énergies renouvelables », appuie M. Beckett.

Florian Soenen/AFP

Deux années de performance décevante puis une crise majeure : après avoir traversé une période compliquée, les indices boursiers dédiés aux petites valeurs retrouvent de la vigueur et espèrent lancer un cycle long positif. Dans la planète finance, il n’y a pas que les grosses valeurs qui prennent place dans les indices en vue, comme le CAC 40 ou le SBF 120 en France. L’arrivée...

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