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Le chef-lieu du Tigré encerclé par l'armée éthiopienne, selon Addis-Abeba

Le chef-lieu du Tigré encerclé par l'armée éthiopienne, selon Addis-Abeba

Une femme dans un abri en métal bombardé, à Humera, en Ethiopie, le 22 novembre 2020. Photo AFP / EDUARDO SOTERAS

L'armée éthiopienne a achevé l'encerclement de Mekelé, chef-lieu de la région dissidente du Tigré, a fait savoir lundi le gouvernement central, qui avait donné la veille 72 heures aux forces locales pour capituler. "Le début de la fin est imminent", a déclaré Redwan Hussein, porte-parole du gouvernement, près de trois semaines après le début de l'offensive ordonnée par le Premier ministre Abiy Ahmed, qui menace de déstabiliser la Corne de l'Afrique.

Le chef du gouvernement a sommé les forces du Front de libération du peuple du Tigré (TPLF), dont les dirigeants gouvernent cette région montagneuse peuplée de cinq millions d'habitants, de déposer les armes d'ici mercredi sous peine d'un assaut de Mekelé. La ville compte un demi-million d'habitants. Debretsion Gebremichael, président du Tigré, a démenti l'encerclement de Mekelé et a déclaré à Reuters que cet ultimatum était un prétexte pour permettre aux forces gouvernementales de se regrouper après les défaites qu'elles ont selon lui subies sur trois fronts. "Nous avons des principes et sommes prêts à mourir pour défendre notre droit d'administrer notre région", a-t-il ajouté.

Reuters n'a pas pu vérifier ces informations, l'accès au Tigré étant limité et les communications coupées pour l'essentiel. Le conflit, qui a éclaté le 4 novembre, a déjà fait des centaines, voire des milliers de morts et a poussé près de 40.000 Ethiopiens au Soudan voisin.

Vague d'arrestations à Addis-Abeba

Au cours de sa conférence de presse, Redwan Hussein a expliqué que les forces gouvernementales contrôlaient désormais la majeure partie du Tigré et que habitants des villes prises avaient décidé de rendre les armes fournies par le TPLF. Les forces gouvernementales sont à environ 50 km de Mekelé, a-t-il poursuivi. Selon lui, les combattants du Tigré ont tiré lundi plusieurs roquettes sur Bahir Dar, chef-lieu de la région voisine d'Amhara, dont les autorités soutiennent l'opération gouvernementale. Les forces du Tigré sont aussi accusées d'avoir détruit un aéroport près d'Axoum, où se trouve un site archéologique classé au patrimoine mondial de l'Unesco. La chaîne de télévision publique Fana a par ailleurs annoncé que la police d'Addis-Abeba avait procédé à l'arrestation de 796 personnes soupçonnées de préparer des "attentats terroristes". Le TPLF n'a fait aucun commentaire à ce sujet.

Les appels internationaux à la médiation, lancés par l'Organisation des nations unies (Onu) et par d'autres pays d'Afrique et d'Europe, n'ont jusqu'à présent pas abouti. L'Union africaine (UA) a désigné trois représentants pour mener des pourparlers sur le Tigré. Redwan Hussein a déclaré Abiy Ahmed les rencontrerait et était ouvert à toutes les options, sauf celle de négocier avec le TPLF. Les Nations unies ont exhorté lundi l'Ethiopie à assurer la protection des civils face à la menace d'une offensive à Mekelé.

L'armée éthiopienne a achevé l'encerclement de Mekelé, chef-lieu de la région dissidente du Tigré, a fait savoir lundi le gouvernement central, qui avait donné la veille 72 heures aux forces locales pour capituler. "Le début de la fin est imminent", a déclaré Redwan Hussein, porte-parole du gouvernement, près de trois semaines après le début de l'offensive ordonnée par le Premier...