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Karamé : Pas de nouveau gouvernement à l'horizon


Karamé : Pas de nouveau gouvernement à l'horizon

Le Premier ministre libanais démissionnaire, Hassane Diab, recevant les députés de la Rencontre consultative, au Sérail, le 18 novembre 2020. Photo Dalati et Nohra

Fayçal Karamé, député sunnite de Tripoli, a estimé mercredi qu'il n'y avait "pas de nouveau gouvernement à l'horizon", soulignant que cela était notamment dû à des "facteurs internationaux" et déplorant que les responsables politiques "ne se rendent pas compte que la crise actuelle pourrait s'aggraver". 

M. Karamé a tenu ces propos à l'issue d'une réunion avec le Premier ministre démissionnaire, Hassane Diab. "Nous avons évoqué avec M. Diab les mauvaises conditions que connaît actuellement le pays, que ce soit au niveau économique et social, et qui ont des répercussions sécuritaires", a indiqué le député depuis le Grand Sérail, où il s'est rendu en compagnie de ses collègues Adnane Traboulsi, Abderrahim Mrad et Walid Sukkariyé, qui forment la "Rencontre consultative", groupe de parlementaires sunnites du 8 Mars.
"Aucun gouvernement ne sera formé dans un futur proche", a-t-il déclaré. Il a souligné que si, depuis 2005, des divisions internes et communautaires retardaient la formation des cabinets, souvent pour plusieurs mois, cette fois-ci, "des facteurs internationaux jouent un rôle" dans les atermoiements des tractations. Il a notamment déploré que "certains formations veulent le ministère des Finances, d'autres l'Energie", en allusion, respectivement, au tandem chiite et au Courant patriotique libre (CPL, aouniste), tandis que d'autres "veulent exclure la représentation de la moitié des Libanais dans le futur cabinet". "Nous pensons donc qu'il n'y a pas de gouvernement à l'horizon", a-t-il lancé. "C'est comme si les responsables ne se rendaient pas compte que la crise économique que vit actuellement le pays pouvait s'aggraver", a ajouté M. Karamé. 

Le nouveau cabinet est attendu depuis la démission, il y a plus de trois mois, du Premier ministre sortant Hassane Diab, dans la foulée des explosions du 4 août. Après une première tentative de mettre sur pied un gouvernement, menée par le diplomate Moustapha Adib, c'est au tour de Saad Hariri de tenter de former son équipe. La "Rencontre consultative" n'avait pas nommé M. Hariri lors des consultations parlementaires contraignantes pour la désignation d'un Premier ministre. Depuis qu'il a entrepris sa mission, le 22 octobre, le chef du Courant du Futur doit faire face aux revendications des différentes formations politiques, ce qui empêche toute avancée du dossier. Le futur cabinet était pourtant censé être un "gouvernement de mission" resserré, comme défini dans l'initiative du président français Emmanuel Macron, le 1er septembre à Beyrouth.



Fayçal Karamé, député sunnite de Tripoli, a estimé mercredi qu'il n'y avait "pas de nouveau gouvernement à l'horizon", soulignant que cela était notamment dû à des "facteurs internationaux" et déplorant que les responsables politiques "ne se rendent pas compte que la crise actuelle pourrait s'aggraver". M. Karamé a tenu ces propos à l'issue d'une réunion avec le Premier ministre...