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Un retrait précipité de l'OTAN aurait un "prix très élevé", prévient Stoltenberg

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Le secrétaire général de l'OTAN, Jens Stoltenberg. Photo d'archives AFP

Un retrait précipité de l'OTAN d'Afghanistan aurait un "prix très élevé", avec le risque de voir ce pays "redevenir une base pour les terroristes internationaux", a averti mardi le secrétaire général de l'Alliance après les annonces américaines.

"L'Afghanistan risque de redevenir une base pour les terroristes internationaux qui planifient et organisent des attaques dans nos pays et l'Etat islamique pourrait reconstruire en Afghanistan le califat de terreur qu'il a perdu en Syrie et en Irak", a réagi Jens Stoltenberg, en réponse à la volonté de Donald Trump d'accélérer le retrait des militaires américains déployés en Afghanistan.

Le patron de l'OTAN avait déjà formulé cette mise en garde lors de la réunion des ministres de la Défense fin octobre et ses arguments ont été repris lundi par le chef de la majorité républicaine au Sénat Mitch McConnell dans une mise en garde au président Trump.

Donald Trump, battu à l'élection présidentielle par le démocrate Joe Biden mais en fonction jusqu'au mois de janvier 2021, avait promis de mettre un terme aux "guerres sans fin" et a dit souhaiter ramener à 2.500 le nombre de soldats américains en Afghanistan début 2021. Il a évoqué un retrait total pour Noël.

"L'OTAN est allée en Afghanistan après une attaque contre les États-Unis pour s'assurer que ce pays ne serait plus jamais un refuge pour les terroristes internationaux. Des centaines de milliers de soldats d'Europe et d'ailleurs se sont joints aux troupes américaines en Afghanistan, et plus d'un millier d'entre eux ont payé le prix ultime", a rappelé Jens Stoltenberg. "Nous avons actuellement moins de 12.000 soldats de l'OTAN en Afghanistan, et plus de la moitié d'entre eux sont des forces non américaines. Même avec de nouvelles réductions américaines, l'OTAN continuera sa mission de formation, de conseil et d'assistance aux forces de sécurité afghanes et s'est engagée à les financer jusqu'en 2024", a-t-il précisé.

L'Allemagne, dont le contingent sur place est d'environ 1.300 soldats sous mandat de l'OTAN, se prépare à "toutes les options", y compris l'éventualité d'un tel retrait mais exige qu'il soit "coordonné" au sein de l'Alliance pour rester "fidèle au principe +On y va ensemble, on en part ensemble+", a affirmé à l'AFP un porte-parole du ministère de la Défense allemand.

"Un retrait complet d'ici la fin avril 2021 est également une option qui ne peut être exclue", a-t-il ajouté, précisant "qu'en prévision d'un éventuel rapatriement de la Bundeswehr, une centaine de soldats supplémentaires sont déjà stationnés sur notre base de Mazar-i-Sharif", dans le nord du pays.

La volonté américaine de se désengager de ce pays après la conclusion d'un accord avec les talibans et la poursuite des violences posent de sérieux problèmes à l'Alliance.

"Un dilemme va se poser dans les prochains mois", avait averti Jens Stoltenberg lors de la réunion des ministres de la Défense de l'Alliance. "Nous avons décidé ensemble d'aller en Afghanistan. Nous procéderons ensemble aux ajustements des forces et nous quitterons le pays ensemble", répète le secrétaire général de l'OTAN à chaque réunion.

Le sujet sera discuté lors de la réunion des ministres des Affaires étrangères de l'OTAN les 1er et 2 décembre.

Un retrait précipité de l'OTAN d'Afghanistan aurait un "prix très élevé", avec le risque de voir ce pays "redevenir une base pour les terroristes internationaux", a averti mardi le secrétaire général de l'Alliance après les annonces américaines."L'Afghanistan risque de redevenir une base pour les terroristes internationaux qui planifient et organisent des attaques dans nos pays et...