Rechercher
Rechercher

Dernières Infos - Coronavirus

L'Eglise grecque juge déplacée la polémique sur la communion

L'Eglise grecque juge déplacée la polémique sur la communion

L’Archevêque Ieronymos durant la prestation de serment du Président grec Prokopis Pavlopoulos à Athènes en 2015. Photo d'archives ARIS MESSINIS / POOL - AFP

L'Eglise orthodoxe grecque a jugé déplacée et "très exagérée" la polémique visant le rituel religieux de la communion, soupçonné de faciliter la propagation du coronavirus, après la mort d'un prêtre contaminé.

Un prêtre orthodoxe de Thessalonique est décédé ce week-end du coronavirus, après avoir affirmé à la télévision que la communion ne pouvait pas transmettre le virus. L'annonce de la contamination d'un autre pope, début novembre, à la veille d'un nouveau confinement, avait provoqué de nombreuses critiques sur les réseaux sociaux concernant la poursuite de l'eucharistie par l'Eglise de Grèce en dépit des gestes barrières préconisés. Avec le deuxième confinement imposé en Grèce jusqu'au 30 novembre, le gouvernement grec a ordonné la suspension de tous les offices religieux en présence des fidèles dans tous les lieux de culte du pays. Les messes de l'Eglise orthodoxe, majoritaire en Grèce, continuent à être célébrées uniquement pour le clergé. Seules les prières individuelles restent autorisées dans des églises ouvertes au public, en dehors des offices religieux.

Mais la question de la communion fait polémique en Grèce depuis le début de la pandémie. L'Eglise, non séparée de l'Etat et très influente, insiste sur la poursuite de cette pratique. Elle estime qu'aucun virus ne peut être transmis par ce rituel au cours duquel le pain est trempé dans le vin dans un seul et même calice. Dans un communiqué lundi, le Saint-Synode, la haute autorité de l'Eglise grecque orthodoxe a condamné "les commentaires ironiques" de certains médias sur la communion "comme s'ils avaient la preuve des causes de transmission de la maladie". "Des leaders d'opinion en herbe insistent de manière très exagérée pour impliquer exclusivement la sainte communion et imposer des corrélations non scientifiques concernant la propagation du coronavirus", a fustigé l'autorité religieuse.

Elle a insisté sur sa coopération avec l'Etat depuis le début de la pandémie. Les offices religieux avaient déjà été interdits pendant le premier confinement du printemps, y compris pour les fêtes de Pâques. Quand les églises avaient rouvert au culte, nombre d'hommes politiques du parti conservateur au pouvoir, dont des ministres, avaient été photographiés recevant la communion.

La semaine dernière, le Saint Synode a demandé au gouvernement d'autoriser les offices religieux pour 10 jours pendant les célébrations de Noël, s'engageant à respecter strictement toutes les précautions nécessaires. Le Premier ministre Kyriakos Mitsotakis a indiqué ce week-end lors d'une rencontre avec l'archevêque Ieronymos, que "cela dépendrait de nous (...) de célébrer Noël dans nos églises ouvertes".

L'Eglise orthodoxe grecque a jugé déplacée et "très exagérée" la polémique visant le rituel religieux de la communion, soupçonné de faciliter la propagation du coronavirus, après la mort d'un prêtre contaminé.
Un prêtre orthodoxe de Thessalonique est décédé ce week-end du coronavirus, après avoir affirmé à la télévision que la communion ne pouvait pas transmettre le virus....