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Dernières Infos - Explosions de Beyrouth

A Aïn el-Tiné, des manifestants réclament le statut de "martyr de l'armée" pour les victimes


A Aïn el-Tiné, des manifestants réclament le statut de

Le chef du Parlement libanais, Nabih Berry (à d.), recevant des proches de victimes des explosions du 4 août, à Aïn el-Tiné, le 13 novembre 2020. Photo ANI

Des proches de victimes de la double explosion dans le port de Beyrouth ont manifesté vendredi à Aïn el-Tiné, afin de réclamer l'adoption d'une loi donnant aux personnes décédées dans la tragédie du 4 août le statut de "martyrs de l'armée", ce qui permettrait à leurs familles de recevoir des allocations de la part de l'Etat. 

Lors de ce sit-in, organisé au centième jour suivant la déflagration meurtrière, les familles des victimes, qui se rassemblent régulièrement pour demander justice, ont réclamé la tenue d'une séance législative exceptionnelle dans ce sens.

Afin de donner suite aux revendications des manifestants, le chef du Parlement libanais, Nabih Berry, s'est entretenu avec certains d'entre eux en sa résidence, rapporte l'Agence nationale d'Information (Ani, officielle). Lors de cette rencontre, M. Berry a affirmé qu'il suivait de près l'affaire des "martyrs" du 4 août à tous les niveaux et surtout au niveau de la législation. "Le moins que l'on puisse faire pour faire honneur aux martyrs du port et à tous les sinistrés est d'adopter des lois qui les aident à panser leurs blessures et facilitent la reconstruction de ce qui a été dévasté", a-t-il déclaré. 

Suite à la déflagration du 4 août, l'Etat a commencé à distribuer des aides financières aux sinistrés, mais aucune aide n'a été accordée aux blessés ou aux proches de victimes. 

La déflagration du 4 août dernier a fait 204 morts et près de 7.000 blessés et a a dévasté des quartiers entiers de la capitale. Les autorités ont reconnu qu'elle a été causée par l'explosion de 2.750 tonnes de nitrate d'ammonium qui ont pris feu dans un hangar du port où elles étaient stockées depuis 2014, sans mesures de sécurité. Jusqu'à ce jour, l'enquête locale n'a toujours pas abouti et aucun résultat n'a été divulgué, dans un pays où la justice est souvent soumise aux pressions politiques. Les autorités ont refusé une enquête internationale. 

Plus tôt dans la journée, le Coordinateur spécial de l'ONU au Liban, Jan Kubis, a déploré que cent jours après la double explosion du port de Beyrouth, les circonstances de cette tragédie ne sont pas encore claires et aucune justice n'ait été rendue.

"Cent jours après la tragédie nationale de l'explosion du port de Beyrouth, cent jours d'enquête impliquant une expertise internationale sérieuse et il n'y a toujours aucune clarté, aucune reddition des comptes et aucune justice", a twitté M. Kubis.

Des proches de victimes de la double explosion dans le port de Beyrouth ont manifesté vendredi à Aïn el-Tiné, afin de réclamer l'adoption d'une loi donnant aux personnes décédées dans la tragédie du 4 août le statut de "martyrs de l'armée", ce qui permettrait à leurs familles de recevoir des allocations de la part de l'Etat. Lors de ce sit-in, organisé au centième jour suivant...