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Dernières Infos - Nagorny Karabakh

Bakou assure que Moscou n'a pas de raison d'intervenir


Bakou assure que Moscou n'a pas de raison d'intervenir

Le président de l'Azerbaïdjan, Ilham Aliev (à droite, au milieu), recevant à Bakou le chef de la diplomatie turque, Mevlut Cavusoglu, le 1er novembre 2020. Photo AFP / Press Service of the President of Azerbaijan / handout

Le président azerbaïdjanais a déclaré dimanche n'avoir pas l'intention d'attaquer militairement l'Arménie, en conflit avec Bakou dans le Nagorny Karabakh, la Russie ayant assuré la veille un soutien à Erevan en cas d'affrontements sur le territoire arménien.

"L'Azerbaïdjan mène des opérations militaires sur son territoire et ne prévoit pas de telles opérations sur le territoire arménien", a affirmé Ilham Aliev, cité par la présidence azerbaïdjanaise, lors d'une rencontre à Bakou avec le ministre turc des Affaires étrangères.

Le Premier ministre arménien Nikol Pachinian a demandé samedi au président Vladimir Poutine d'entamer des consultations "urgentes" sur une potentielle aide sécuritaire russe, invoquant le pacte de sécurité collective liant les deux pays. Dans une lettre à M. Poutine, il a affirmé que les combats se rapprochaient des frontières arméniennes et accusé à nouveau la Turquie de soutenir l'Azerbaïdjan. La Russie a répondu qu'elle apporterait à Erevan toute l'assistance nécessaire si les affrontements gagnaient le territoire arménien, le pacte de défense ne s'étendant pas à la région sécessionniste du Nagorny Karabakh.

Dimanche, le président azerbaïdjanais Ilham Aliev a estimé qu'à travers cette demande d'aide à Moscou l'Arménie "reconnaissait sa défaite."

Le chef de la diplomatie turque, Mevlut Cavusoglu, a, lui, dit être venu à Bakou à la demande du président Recep Tayyip Erdogan qui estime "inacceptable" que Bakou "reste seul", selon le diplomate, cité par la présidence azerbaïdjanaise. M. Cavusoglu a précisé que le ministre turc de la Défense et d'autres responsables devaient également se rendre en Azerbaïdjan.

La demande d'aide arménienne a alimenté les craintes d'une implication grandissante de la Russie et de la Turquie dans le conflit, vieux de plusieurs décennies. 

De violents combats opposent depuis le 27 septembre les forces azerbaïdjanaises et celles du Nagorny Karabakh soutenues par Erevan. Jusqu'à présent, trois tentatives de trêve humanitaire ont volé en éclats. Ilham Aliev a affirmé dimanche que la "raison principale" de la poursuite des combats était la tentative d'Erevan "d'occuper des territoires que nous avons libérés."

Les dirigeants séparatistes ont accusé dimanche matin l'Azerbaïdjan d'avoir bombardé des zones civiles, dont la ville stratégique de Choucha. Le ministre azerbaïdjanais de la Défense a soutenu pour sa part que les forces arméniennes avaient visé son armée et des zones civiles samedi et dans la nuit de dimanche.

Selon des bilans partiels, ces affrontements, les pires depuis près de 30 ans, ont fait plus de 1.250 morts, mais le nombre de victimes pourrait être beaucoup plus élevé.

Le Nagorny Karabakh a fait sécession de l'Azerbaïdjan dans les années 1990 à l'issue d'une guerre ayant fait 30.000 morts et des centaines de milliers de déplacés.

Le président azerbaïdjanais a déclaré dimanche n'avoir pas l'intention d'attaquer militairement l'Arménie, en conflit avec Bakou dans le Nagorny Karabakh, la Russie ayant assuré la veille un soutien à Erevan en cas d'affrontements sur le territoire arménien.
"L'Azerbaïdjan mène des opérations militaires sur son territoire et ne prévoit pas de telles opérations sur le territoire...