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Dernières Infos - Attentat de la rue Copernic

Audience cruciale fin novembre sur la validité du non-lieu

Des pompiers au milieu des décombres le 3 octobre 1980 à la synagogue de la rue Copernic à Paris. AFP/GEORGES GOBET

La question de la tenue d'un procès pour l'attentat de 1980 devant la synagogue de la rue Copernic doit être de nouveau débattue le 26 novembre devant la cour d'appel de Paris, trois ans après le non-lieu accordé à l'unique suspect, a appris l'AFP vendredi de sources proches du dossier.

Le 12 janvier 2018, le parquet de Paris avait interjeté appel de l'ordonnance de non-lieu rendue le jour-même par les juges d'instruction antiterroristes en faveur d'Hassan Diab, un professeur d'université Canado-Libanais de 66 ans.

Le ministère public, tout en admettant des "doutes" sur la présence de M. Diab à Paris ce 3 octobre 1980, estime que le faisceau d'indices réunis contre lui mérite d'être examiné lors d'un procès aux assises, ardemment attendu par les victimes.

L'explosion de la bombe, cachée dans la sacoche d'une moto garée à quelques mètres d'une synagogue du XVIè arrondissement, avait fait quatre morts et 46 blessés. L'attentat était le premier à tuer des membres de la communauté juive de France depuis la Libération.

Dès le prononcé du non-lieu, M. Diab, qui ne cesse de clamer son innocence, avait été remis en liberté. Après trois ans de détention, il s'était immédiatement envolé au Canada d'où il avait été extradé fin 2014.

Quelques semaines après une première audience, la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Paris avait décidé, contre toute attente, le 26 octobre 2018, de suspendre sa décision aux conclusions d'une énième expertise graphologique.

Pour l'accusation, l'acquéreur de la moto et poseur de la bombe est un homme qui voyageait sous une fausse identité chypriote, laissant derrière lui une fiche d'hôtel manuscrite de cinq mots: "PANADRIYU, ALEXANDER, LARNACA, Cyprus, technician".

Cette fiche est l'objet d'une âpre bataille judiciaire depuis la demande d'extradition formulée en 2008 par la justice française auprès du Canada: huit expertises graphologiques privées produites par la défense sont venues contredire trois experts français différents.

Dans la contre-expertise ordonnée par la cour d'appel, rendue en novembre 2019 et consultée par l'AFP, les trois nouveaux experts graphologues ne tranchent pas la question, mais concluent qu'"il n'est pas possible d'exclure" que M. Diab soit l'auteur de cette fiche.

Le parquet général a donc pris de nouvelles réquisitions, toujours en faveur d'un renvoi aux assises, qui seront débattues, probablement à huis clos, à l'audience du 26 novembre.

La question de la tenue d'un procès pour l'attentat de 1980 devant la synagogue de la rue Copernic doit être de nouveau débattue le 26 novembre devant la cour d'appel de Paris, trois ans après le non-lieu accordé à l'unique suspect, a appris l'AFP vendredi de sources proches du dossier.Le 12 janvier 2018, le parquet de Paris avait interjeté appel de l'ordonnance de non-lieu rendue le...