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Politique - Frontière maritime

Pourparlers "productifs" entre le Liban et Israël

Les prochaines discussions se dérouleront le 11 novembre prochain.

Un convoi de véhicules blindés passant à Naqoura, le 29 octobre 2020. REUTERS/Aziz Taher

Le Liban et Israël, toujours officiellement en guerre, ont tenu jeudi de nouvelles discussions "productives" pour le deuxième jour consécutif sur une base de la Force intérimaire des Nations unies à Naqoura dans le cadre du deuxième round des pourparlers organisés sous l'égide des Etats-Unis et de l'ONU pour délimiter leur frontière maritime et lever les obstacles à la prospection d'hydrocarbures.

Après plusieurs années d'efforts américains en coulisses, les deux pays ont annoncé le 1er octobre le coup d'envoi de ces pourparlers qualifiés "d"'historiques" par Washington. L'annonce a été faite quelques semaines après la normalisation entre Israël et deux pays du Golfe, les Emirats arabes unis et Bahreïn. Mais le Liban insiste sur le caractère "technique" et non politique des discussions.

Ces discussions, qui ont débuté vers 10 heures, se sont achevées aux alentours de 13h30. "Sur la base des progrès enregistrés lors de la réunion du 14 octobre dernier, les représentants des gouvernements d'Israël et du Liban ont tenu des pourparlers constructifs sous la médiation des Etats-Unis au bureau du coordinateur spécial pour le Liban (UNSCOL)", a indiqué un communiqué conjoint du gouvernement américain et du bureau du coordinateur spécial pour le Liban publié à l'issue des discussions du jour. "Les Etats-Unis et l'UNSCOL gardent l'espoir que ces négociations aboutiront à une résolution tant attendue", poursuit ce texte, indiquant que les deux parties se sont engagées à poursuivre les discussions "le mois prochain".

Selon notre correspondante Hoda Chedid, les deux parties se sont accordées pour la tenue du prochain round des pourparlers à la date du 11 novembre prochain. Le premier cycle de négociations, le 14 octobre, avait été qualifié de "positif" par une source libanaise proche du dossier.

"Fuites" dans les médias
Selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle), la délégation du Liban, arrivée à bord d'un hélicoptère, a présenté des cartes montrant les points géographiques faisant l'objet de divergences avec Israël. La délégation libanaise est conduite par le général Bassam Yassine, chef d’état-major pour les opérations. Elle est composée du colonel Mazen Basbous, qui a occupé le poste d’adjoint du commandant des forces navales, et de deux civils, Wissam Chbat, président sortant du conseil d’administration de l’Autorité de l’énergie (LPA, principalement chargée de suivre le dossier des hydrocarbures offshore) et Nagib Massihi, expert en droit international et spécialiste du dossier des frontières maritimes, connu pour son travail dans le domaine de la cartographie auprès du commandant en chef de l’armée, le général Joseph Aoun. Après la fin de la réunion à Naqoura, la délégation libanaise s'est rendue auprès du commandant en chef de l'armée, le général Joseph Aoun, à Yarzé, puis au palais de Baabda, chez le président Michel Aoun, et les a informés des discussions. Mais aucun détail n'a jusque-là filtré concernant la teneur de ces discussions.

L'armée libanaise a dans ce contexte publié un communiqué jeudi dans lequel elle appelle les médias à ne pas rapporter de "fuites" provenant de la délégation libanaise au sujet des négociations. "Certains médias, depuis le début du premier round de négociations techniques indirectes sur la délimitation des frontières maritimes avec l'ennemi israélien, publient des analyses et des informations attribuées tantôt au chef de la délégation libanaise ou à l'un des membres de celle-ci, ou encore à des personnes soi-disant en contact avec lui. La direction de l'armée assure que le chef de la délégation libanaise et les membres de celle-ci se conforment entièrement aux directives de l'armée de s'abstenir de faire des déclarations ou d'être à l'origine de fuites d'informations au sujet des négociations", souligne un communiqué militaire, qui appelle les médias à ne pas publier de telles informations. L'armée rappelle enfin que les informations officielles à ce sujet sont "exclusivement publiées" par l'institution sur son site Internet et ses pages officielles.

Le dossier des hydrocarbures est particulièrement stratégique pour le Liban en faillite, qui mise sur la prospection pour enrayer un effondrement économique total. En 2018, le Liban avait signé son premier contrat d'exploration pétrolière pour deux blocs offshore (4 et 9) avec un consortium emmené par le groupe français Total et incluant l'italien Eni et le russe Novotek. Le contentieux maritime entre les deux voisins concernait à la base une zone de 860 km2, qu'Israël contestait en partie. Cependant, selon une source proche de la délégation libanaise citée par notre correspondante Hoda Chedid, le Liban revendiquerait désormais une superficie maritime pour sa zone économique exclusive (ZEE) de 2 290 km2.

Par ailleurs, la Finul mène également une médiation pour des discussions séparées sur les contentieux concernant la frontière terrestre. Le général Stefano Del Col, commandant de la Finul, a évoqué mardi "une opportunité unique de réaliser d'importants progrès sur des contentieux" concernant la frontière terrestre.

Le Liban et Israël, toujours officiellement en guerre, ont tenu jeudi de nouvelles discussions "productives" pour le deuxième jour consécutif sur une base de la Force intérimaire des Nations unies à Naqoura dans le cadre du deuxième round des pourparlers organisés sous l'égide des Etats-Unis et de l'ONU pour délimiter leur frontière maritime et lever les obstacles...
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ISRAEL JOUE FRONTIERES CONTRE HEZBOLLAH PAR BENEDICTION TRUMPIENNE.

LA LIBRE EXPRESSION

16 h 30, le 29 octobre 2020

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Commentaires (3)

  • ISRAEL JOUE FRONTIERES CONTRE HEZBOLLAH PAR BENEDICTION TRUMPIENNE.

    LA LIBRE EXPRESSION

    16 h 30, le 29 octobre 2020

  • AU LIEU DE 2290 KM2 QUI REMPLACENT LES 850KM2 DONT NOUS REVENDIQUIONS DEPUIS PLUS DE DIX ANS ET AVIONS SOUMIS A L,ONU, JE DIS QU,IL FAUT DORENAVANT CPLIOTIQUEMENT ET MILICIOTIQUEMENT PARLANT REVENDIQUER 4580KM2 ET CHAQUE DEUX MOIS HAUSSER NOTRE REVENDICATION EN LA DOUBLANT. LAKAN NOS MAFIEUX SONT PLUS INTELLIGENTS EN SOTTISES QUE TOUS LES AUTRES DU MONDE.

    LA LIBRE EXPRESSION

    16 h 25, le 29 octobre 2020

  • Il faut garder à l'esprit que l'autre pays a commencé l'exploitation gazière, il n'a pas intérêt à nous laisser faire des forages à proximité pour ne pas affaiblir son débit. En toute logique, il a intérêt à allonger les négociations à l'infini. Leur stratégie était facile à lire puisqu'ils ont espéré, lors de la première rencontre, que les pourparlers seront de courtes durées avant d'aboutir. Ils sont connus pour leur ruse et pour leur faculté de dire le contraire de ce qu'ils pensent. Le Liban devrait se souvenir que les frontières géologiques sous l'eau ne sont pas traçables et le tracé en surface n'a pas beaucoup d'importance. Notre intérêt est de faire au plus vite, au lieu de tripler la superficie de la zone convoitée et de devoir négocier à blanc pour rien et encore longtemps.

    Shou fi

    10 h 47, le 29 octobre 2020

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