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L'attentat de La Terrasse à Bamako en 2015 est une "vengeance" pour les caricatures de Charlie Hebdo, selon un accusé

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Le jihadiste mauritanien Fawaz Ould Ahmed. Photo AFP / STRINGER

 Le jihadiste mauritanien Fawaz Ould Ahmed, dit "Ibrahim 10", a revendiqué mercredi haut et fort être l'auteur de l'attentat qui a fait cinq morts au bar-restaurant La Terrasse en 2015 à Bamako, se disant "fier" d'avoir agi "par vengeance" après la publication de caricatures du prophète Mahomet par Charlie Hebdo.

"C'est nous qui l'avons fait, (le groupe jihadiste lié à Al-Qaïda) Al-Mourabitoune. On n'a pas honte, on est fiers. Par vengeance du prophète, après ce qu'ils ont fait à Charlie Hebdo. C'est les photos, les caricatures", a-t-il déclaré devant la Cour d'assises de Bamako, qui l'interrogeait au deuxième jour de son procès.

"Et malheureusement, ce n'est pas fini. Ça continue encore", a ajouté le lieutenant du chef jihadiste algérien Mokhtar Belmokhtar, dans une allusion à l'actuelle levée de bouclier dans le monde musulman après que le président français, Emmanuel Macron, a promis de ne pas "renoncer aux caricatures" du prophète Mahomet.

A la question du président de la Cour, Souley Maïga, "Comment avez vous fait?", il a répondu "comme d'habitude", en détaillant le mode opératoire de l'attentat de la Terrasse, au cours duquel il a tué au fusil d'assaut un Français, un Belge et trois Maliens, le 7 mars 2015. Il raconte avoir tiré "dans le dos d'un blanc" à la Terrasse, avoir été aux toilettes mettre une cagoule et sorti sa kalachnikov, puis avoir été surpris de pouvoir rentrer chez lui après l'attentat en taxi sans souci.

"Quel ressenti au moment de tirer à la Terrasse?", a alors demandé le juge. "Rien. Ce sont des gens qui le méritent. Tous les mécréants qui sont morts le méritent", a répondu Fawaz Ould Ahmed, arrêté le 21 avril 2016 par la sécurité d'Etat malienne à Bamako, où il était arrivé une dizaine de jours auparavant, pour préparer de nouveaux attentats, selon une source proche de l'enquête.

"Mais les gens de La Terrasse, ce n'est pas eux Charlie?, insiste le président de la Cour. "Si, (les Français) sont sortis pour dire +Je suis Charlie+. Même votre président IBK (Ibrahim Boubacar Keïta) y était. Nous, on n'est pas Charlie", répond l'homme d'une quarantaine d'années au physique de colosse. A Bamako, "tous sont amis de la France. Il y avait des blancs qui étaient leurs alliés. Je n'ai jamais regretté", dit-il.

Il devait ensuite être interrogé sur l'attentat de l'hôtel de luxe Radisson Blu de Bamako, qui avait fait 20 morts, dont 14 étrangers, le 20 novembre 2015. "Ibrahim 10" est accusé de l'avoir "planifié et fait exécuter".

 Le jihadiste mauritanien Fawaz Ould Ahmed, dit "Ibrahim 10", a revendiqué mercredi haut et fort être l'auteur de l'attentat qui a fait cinq morts au bar-restaurant La Terrasse en 2015 à Bamako, se disant "fier" d'avoir agi "par vengeance" après la publication de caricatures du prophète Mahomet par Charlie Hebdo."C'est nous qui l'avons fait, (le groupe jihadiste lié à Al-Qaïda)...