Le groupe parlementaire du Futur, du Premier ministre désigné Saad Hariri, a estimé vendredi que le Liban "ne peut supporter aucun retard" dans la formation du gouvernement. Le groupe ne s'est pas prononcé sur la forme que devrait prendre ce cabinet.
"Le groupe du Futur laisse la formation du gouvernement dans les mains de Saad Hariri", a déclaré le député Samir el-Jisr à l'issue d'une réunion avec le Premier ministre désigné, lors des concertations non-contraignantes, au Parlement, sur la formation du futur cabinet. "Nous espérons que celui-ci sera formé rapidement, d'autant que le pays ne peut supporter aucun retard", a-t-il ajouté, soulignant que, selon lui, "toutes les formations politiques connaissent les risques auxquels doit faire face le Liban et leurs répercussions socioéconomiques". "Si les forces politiques prennent en compte ces risques, la formation du cabinet devrait être rapide", a ajouté le député.
A l'issue de sa désignation jeudi, Saad Hariri s'était engagé dans une brève allocution à former un "gouvernement d'experts" en vue de mener des "réformes", en accord avec l'initiative française pour sortir le pays de son effondrement économique. Mais les tractations politiques pour la formation du cabinet s'annoncent déjà ardues.
Saad Hariri, qui a déjà dirigé trois gouvernements, avait été poussé à la démission le 29 octobre 2019 par un mouvement de contestation inédit, lancé le 17 octobre de la même année, qui réclamait le départ de la classe politique inchangée depuis des décennies, accusée d'incompétence et de corruption. Le gouvernement dirigé par Hassane Diab qui avait pris la suite avait démissionné six jours après la double explosion du 4 août au port. Moustapha Adib avait été désigné Premier ministre pour lui succéder, mais il s'était finalement récusé fin septembre, sans avoir pu former de gouvernement.
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