L'ancien Premier ministre libanais Nagib Mikati a souligné vendredi que le futur gouvernement devrait être composé de "technocrates et d'experts" formant une "équipe de travail homogène", capable de faire face aux "nombreux défis" qui l'attendent
"Le futur gouvernement va devoir faire face à de nombreux défis", a déclaré M. Mikati, à l'issue d'une réunion avec le Premier ministre désigné, Saad Hariri, lors des concertations non-contraignantes sur la formation du futur cabinet, au Parlement. Il a souligné que pour y faire face, il était nécessaire que le futur cabinet soit composé "de technocrates et d'experts" au sein d'une "équipe de travail homogène". Parmi les missions importantes que devra mener le gouvernement, il a notamment cité les négociations avec le Fonds monétaire international, l'importance de l'audit juricomptable des comptes de la Banque du Liban, et la reconstruction de Beyrouth suite aux explosions meurtrières du 4 août.
A l'issue de sa désignation jeudi, Saad Hariri s'était engagé dans une brève allocution à former un "gouvernement d'experts" en vue de mener des "réformes", en accord avec l'initiative française pour sortir le pays de son effondrement économique. Mais les tractations politiques pour la formation du cabinet s'annoncent déjà ardues.
Saad Hariri, qui a déjà dirigé trois gouvernements, avait été poussé à la démission le 29 octobre 2019 par un mouvement de contestation inédit, lancé le 17 octobre de la même année, qui réclamait le départ de la classe politique inchangée depuis des décennies, accusée d'incompétence et de corruption. Le gouvernement dirigé par Hassane Diab qui avait pris la suite avait démissionné six jours après la double explosion du 4 août au port. Moustapha Adib avait été désigné Premier ministre pour lui succéder, mais il s'était finalement récusé fin septembre, sans avoir pu former de gouvernement.
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