Le président de la CGTL, Béchara Asmar. Photo d'archives ANI
Le président de la Confédération générale des travailleurs libanais (CGTL), Béchara Asmar, qui avait appelé la semaine dernière à une "journée de colère" demain mercredi, dans tout le Liban, alors que le pays est plombé par une crise économique sans précédent, a annoncé aujourd'hui le programme de mobilisation des syndicats.
Lors de cette journée de grève "pacifique d'avertissement" à travers le territoire, la CGTL prévoit des sit-in et des grèves dans les régions suivantes :
Beyrouth : Devant le port de Beyrouth (10h), l'aéroport de la capitale au niveau du bâtiment de la Middle East Airlines (12h), devant l'ambassade du Koweït, dans le secteur de Cola (8h-10h) ainsi qu'à Dora, devant le siège de la Banque du Liban (11h), et devant l'Université américaine de Beyrouth.
Nord : Devant le complexe de Palma à l'entrée sud de Tripoli (8h30) et sur la place Tall à l'intérieur de la ville (9h30), à Chekka devant la cimenterie Holcim (9h30).
Mont-Liban: Au niveau du rond-point de Aley (8h-10h).
Sud : Rondpoint de Bass et devant la branche de la Banque centrale à Tyr, sur le rond-point de Kfar Remmane à Nabatiyé (8h-10h) et à l'intérieur de la même ville, ainsi qu'à Saïda sur la place Nejmé.
Békaa : place de Chtaura, à Zahlé, à Baalbeck au niveau de Douris à l'entrée sud de la ville (8h-10h) et devant le siège de la Banque centrale (10h), dans le Hermel sur la place de l'Imam Sadr, ainsi que sur la place de Rachaya.
Des convois de bus, de taxi et de camions sont prévus à partir de 9h30 dans le cadre de ces mouvements, entre Dora, la Quarantaine, Saïfi, la municipalité de Beyrouth, la tour Murr, Banque du Liban, ambassade du Koweït, Cola, Mazraa, Mar Elias, Sanayeh, puis Banque du Liban à nouveau. Des grèves dans les offices autonomes et les administrations locales sont également attendues, ainsi que des sit-in devant les hôpitaux gouvernementaux et les branches de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS).
Le Liban s'enfonce depuis un an dans une grave crise socioéconomique, alors que la monnaie locale continue de s'effondrer. Dans ce contexte, la Banque centrale a commencé, peu après le début de la crise il y a plus d’un an, à subventionner le taux de change dollar/livre pour une série de biens et de matériaux, notamment les importations de carburants. Mais l'on craint une fin proche des subventions alors que les réserves de la BDL s'amenuisent, ce qui suscite la panique des Libanais et des syndicats en particulier.