Il y a "vraiment de fortes chances" pour un accord sur un plan de soutien à l'économie, affirme Trump

Le président américain Donald Trump a estimé jeudi qu'il y avait "vraiment de fortes chances" de trouver un accord avec les démocrates sur un nouveau plan de soutien à l'économie américaine, qui peine à se remettre du choc provoqué par la pandémie de Covid-19.

"Nous commençons à avoir des discussions très productives", a-t-il assuré, faisant référence spécifiquement à l'aide destinée aux compagnies aériennes et aux chèques de 1.200 dollars en faveur des Américains. "Nous parlons d'un accord plus important que celui des compagnies aériennes", a-t-il encore ajouté lors d'un entretien sur Fox Business News. "Je pense que nous avons de très bonnes chances de faire quelque chose", a-t-il affirmé.

C'est un changement de ton radical alors que mardi, il avait mis brusquement fin aux négociations avec les démocrates, provoquant la consternation parmi les économistes, avant de faire peu après partiellement marche-arrière, suite au tollé politique suscité jusque dans son camp par son annonce.

Avant la pandémie, l'économie était l'atout majeur de Donald Trump qui brigue un second mandat. Mais depuis, la donne a changé même si la Bourse, elle, reste à des niveaux record. Le taux de chômage n'a jamais été aussi élevé à l'approche d'une élection présidentielle américaine. Signe que le marché du travail est toujours à la peine, les inscriptions hebdomadaires au chômage ont légèrement reculé la semaine passée aux Etats-Unis, s'élevant encore à 840.000 (-9.000). Les compagnies aériennes suppriment des dizaines de milliers d'emplois, et de nombreux restaurants, commerçants et détaillants font faillite dans le pays sept mois après le déclenchement de la pandémie.

Jeudi, l'hôte de la Maison Blanche a justifié avoir mis fin aux discussions avec les démocrates mardi car, "ils ne cherchaient pas à trouver une solution". Il a toutefois estimé que la responsable des démocrates à la chambre des représentants, Nancy Pelosi, souhaitait parvenir à un accord. Le président républicain estime que ce plan est "vraiment nécessaire" et a une nouvelle fois relevé que la récession actuelle n'était pas du fait des travailleurs américains. 

Il a accusé la Chine d'être responsable de cette situation "terrible". "Je n'oublierai pas que c'est la Chine qui a provoqué cela", a-t-il ajouté, en référence au fait que la pandémie est partie de Chine fin 2019 avant de se répandre dans le monde.

Il ne faut donc pas nuire davantage aux travailleurs américains, a-t-il encore dit, invitation à trouver un consensus avec les démocrates.

L'heure presse alors que les aides aux familles et entreprises les plus vulnérables s'est terminée fin juillet. L'allocation chômage exceptionnelle de 600 dollars par semaine a été remplacée par une aide beaucoup moins substantielle, ce qui ralentit la consommation des ménages et donc la reprise de la croissance.