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Politique - Gouvernement

Vers des consultations parlementaires la semaine prochaine

Saad Hariri n'accepterait pas que Najib Mikati préside le prochain gouvernement, indique une source informée à L'OLJ.

Le président de la République libanaise, Michel Aoun. Photo d'archives.

Le président libanais, Michel Aoun, pourrait décider avant la fin de la semaine de convoquer des consultations parlementaires contraignantes en vue de nommer un Premier ministre la semaine prochaine, selon des sources informées du dossier. Le processus de formation d'un cabinet succédant à celui de Hassane Diab est à l'arrêt depuis la récusation de Moustapha Adib le 26 septembre dernier.

"Le processus des consultations va se mettre en branle, et le chef de l'Etat se dirige vers une décision avant la fin de la semaine pour la tenue des consultations parlementaires contraignantes la semaine prochaine", selon ces sources citées mardi par notre correspondante au palais de Baabda Hoda Chedid. Ces mêmes sources indiquent que le président Aoun pourrait mener des contacts rapides (avec les principaux protagonistes) avant la tenue de ces consultations.

Toujours selon ces sources, si la désignation du prochain Premier ministre devait revenir aux anciens chefs de gouvernement, le nom de l'ex-PM Najib Mikati figurerait parmi les candidats probables. Le député de Tripoli a récemment proposé la formation d'un cabinet composé de 14 ministres indépendants et spécialistes et de six ministres d’État affiliés aux six forces politiques principales. Ces sources indiquent que cette formule n'a suscité aucune contestation. Mais une autre source informée souligne à L'Orient-Le Jour que Saad Hariri n'accepterait pas que M. Mikati dirige le prochain gouvernement.

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Selon les sources citées par notre consœur Hoda Chedid, la question reste de savoir si ce sont les ex-PM ou les chefs des blocs parlementaires qui vont avancer la candidature du prochain Premier ministre. Si ce sont les anciens chefs de gouvernement, sont-ils encore d'accord entre eux, s'interrogent ces sources, notant que le communiqué publié par les ex-PM au moment de la récusation de Moustapha Adib n'avait pas été signé par Saad Hariri qui avait publié son propre communiqué, et que ce dernier s'est rendu seul au Koweït dimanche pour présenter ses condoléances après le décès de l'émir Sabah alors que les trois autres Premiers ministres ont effectué une visite commune.

Lavrov attendu fin octobre
Dans ce cadre, ces sources ont indiqué qu'un renflouement du gouvernement de Hassane Diab, qui expédie les affaires courantes depuis sa démission le 10 août dernier, six jours après la double explosion meurtrière du port de Beyrouth qui a fait 202 morts selon un dernier bilan publié dans la journée, n'était pas à l'ordre du jour. Par ailleurs, ces sources ont confirmé que le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov devrait se rendre au Liban le 29 octobre prochain et s'entretenir avec les responsables du pays.

Dans ce contexte, le président du Parlement libanais, Nabih Berry, s'est dit "optimiste" quant à la possibilité de "trouver des issues" pour aboutir à la naissance d'un cabinet, selon des déclarations rapportées par l'ambassadeur de Syrie à Beyrouth, Abdel Karim Ali, à l'issue de son entretien avec le président de la Chambre.

Le groupe parlementaire aouniste a pour sa part appelé les "grands blocs parlementaires" à faciliter la naissance du gouvernement. "Il y a un besoin urgent de former un gouvernement mettant en œuvre les réformes nécessaires. L'expérience a montré que la naissance d'un cabinet n'est pas garantie par la seule désignation d'un Premier ministre. Elle exige des efforts préalables pour assurer sa formation après la désignation", indique un communiqué publié à l'issue de la réunion hebdomadaire du groupe aouniste en visioconférence. La réunion était présidée par le chef du Courant patriotique libre Gebran Bassil, sorti lundi de l'Hôtel-Dieu où il avait été hospitalisé après avoir contracté le Covid-19. "Nous exhortons les grands groupes parlementaires à réaliser la dangerosité de la situation et à faciliter la naissance d'un gouvernement productif, efficace et réformateur, s'engageant à appliquer le programme de réformes basé sur l'initiative française".

"Les citoyens attendaient quelque chose de bon avec l'initiative française mais il s'est avéré récemment que cette initiative a été déviée de son cours et de ses objectifs et a ajouté de nouvelles complications et contradictions à la réalité libanaise", a estimé pour sa part dans un communiqué la Rencontre consultative, un groupe de parlementaires sunnites proches du Hezbollah. Le groupe a dénoncé dans ce cadre le "club des quatre anciens Premiers ministres (Saad Hariri, Nagib Mikati, Tammam Salam, Fouad Siniora) qui choisit le nom du Premier ministre désigné et met la main sur la formation du gouvernement". Le groupe a en outre estimé que "les parties concernées par l'initiative doivent accélérer la formation d'un cabinet dont la priorité est de faire face à la réalité économique et financière et de mener des réformes".

Enfin, le député joumblattiste démissionnaire Marwan Hamadé, opposant déclaré au pouvoir, a appelé, à l'issue d'un entretien avec le patriarche maronite Mgr Béchara Raï, à la responsabilité de tous à former un gouvernement répondant aux caractéristiques définies par Emmanuel Macron. Le président français a lancé il y a plus d'un mois une initiative pour tenter de sortir le Liban de sa crise passant par la formation d'un gouvernement de "mission" composé de spécialistes et chargé de mettre en œuvre les réformes essentielles réclamées par la communauté internationale.

Le président libanais, Michel Aoun, pourrait décider avant la fin de la semaine de convoquer des consultations parlementaires contraignantes en vue de nommer un Premier ministre la semaine prochaine, selon des sources informées du dossier. Le processus de formation d'un cabinet succédant à celui de Hassane Diab est à l'arrêt depuis la récusation de Moustapha Adib le 26 septembre dernier....

commentaires (17)

Un autre “round” d’une comedie burlesque. En attendant godot....

hrychsted

23 h 58, le 06 octobre 2020

Tous les commentaires

Commentaires (17)

  • Un autre “round” d’une comedie burlesque. En attendant godot....

    hrychsted

    23 h 58, le 06 octobre 2020

  • Consultations parlementaires, désignation d’un PM, formation d’un gouvernement MAIS pour quel pays ? Le Liban n’existe plus, il est entièrement en ruines, sa monnaie ne vaut même plus son pesant de papier car le dollar va dépasser les 10.000 LL puis les 100.000LL pour arriver au million, la population n’a qu’un rêve qui est d’émigrer, les banques sont en faillite et avec elles tous les épargnants ont perdu la totalité de leur épargne. La classe politique et les hauts fonctionnaires ont gaspillé et volé tout l’argent public et ont plongé le pays dans une dette insoutenable. Alors toute votre comédie de formation d’un gouvernement, on s’en fout totalement. Je n’ai qu’un souhait qui est que les sanctions internationales s’abattent contre vous tous et vous confisquent tous les biens mal acquis. Vous serez contraints de vous cacher comme des rats pour éviter la prison

    Lecteur excédé par la censure

    23 h 49, le 06 octobre 2020

  • On est habitué à ces délais non sens, car probablement il n'y aura rien.

    Esber

    22 h 22, le 06 octobre 2020

  • Ceci dit, pouvons-nous savoir ce que Macron attend pour lancer la vague de sanctions contre tous ces pourris? Mettez-les hors du circuit financier international jusqu’à la cinquième génération. On s’en fout de ne rien récupérer. L’essentiel est qu’ils ne puissent pas en profiter, et surtout qu’ils soient mis hors circuit. Sans leur argent ils n’obtiendront aucune voix, et sans eux, nous nous en sortirons très bien. Challenge accepté!

    Gros Gnon

    19 h 44, le 06 octobre 2020

  • "Saad Hariri n'accepterait pas que Najib Mikati préside le prochain gouvernement". Tant mieux on a déjà donné dans le domaine. Tant qu'on y est ni Mr Tammam Salam ni Mr Fouad Siniora ni Mr Najib Mikati ni vous Mr Saad Hariri. On vous a tous vus à l'œuvre et vous avez toujours de brillants conseils une fois sortis du pouvoir. Mr Hariri stop Svp. Il y a des hommes de la communauté sunnite parfaitement valables pour travailler positivement pour le peuple libanais à condition que vous les laissiez faire. Mais ca signifie accepter la sentence de tout ce qui aura été fait en l'encontre du peuple.

    Sybille S. Hneine

    19 h 06, le 06 octobre 2020

  • Ils sortiront un premier ministre de leur chapeau le 16 Octobre en fin de journée probablement...ça fera un argument en poche pour demander aux contestataires de "donner du temps" au nouveau premier ministre...

    Phenix

    19 h 03, le 06 octobre 2020

  • Peut-etre il faut demander Hassane Diab de retourner ...

    Stes David

    19 h 02, le 06 octobre 2020

  • Saad Hariri n'accepterait pas que Najib Mikati préside le prochain gouvernement. LES LIBANAIS NON PLUS si ça peut le rassurer. On avait dit un PM hors du circuit mafieux et tant que ça n’est le cas les libanais refuseront tout gouvernement qui ne correspond pas à leurs conditions. Fini les comédies tragiques qui n’amusent que le cartel. Nous sommes à bout de souffle certes mais nous n’accepterons pas leurs solutions de dernière chance alors qu’ils ont toujours refusé les nôtres. Entre temps nous avons tout perdu et avons tout à gagner à leur résister. ATTENTION A VOS TÊTES, LE PEUPLE N’A PAS DIT SON DERNIER MOT.

    Sissi zayyat

    18 h 39, le 06 octobre 2020

  • Il faut bien se mettre d'accord pour continuer à faire perdurer le partage du gâteau , le pillage du pays avec un système mafieux bien rodé ... pauvre Liban

    Zeidan

    18 h 22, le 06 octobre 2020

  • RIEN NE PRESSE. ON A TOUT NOTRE TEMPS PUISQUE TOUT VA TRES BIEN MADAME LA MARQUISE.

    Nouna Chidiac

    17 h 34, le 06 octobre 2020

  • Bis repetita rien de nouveau à l'horizon ! profitons pour vaquer à nos occupations pendant que le Mr khawaja le Président de paille fasse sa sieste quotidienne.

    Le Point du Jour.

    17 h 22, le 06 octobre 2020

  • "... Le processus des consultations va se mettre en branle, et le chef de l'Etat se dirige vers une décision avant la fin de la semaine pour la tenue des consultations parlementaires contraignantes la semaine prochaine ..." -.- c'est tellement rassurant de voir ses chers dirigeants débordant de tellement d'énergie et de créativité pour nous sortir de la crise dans laquelle nous nous sommes fourvoyés nous-même, parce qu'on n'y connait rien. Merci, merci, merci. Surtout ne changez pas. On vous adore!

    Gros Gnon

    17 h 17, le 06 octobre 2020

  • L,ARCHANGE NOIR DE LA DESOLATION !

    LA LIBRE EXPRESSION

    17 h 03, le 06 octobre 2020

  • ET LES COMEDIES SE REPETENT. CE SONT LES BAUDETS QUI PAIENT TOUJOURS LE PRIX. LES MAFIEUX CONTINUENT A DEVALISER LES CITOYENS.

    LA LIBRE EXPRESSION

    17 h 01, le 06 octobre 2020

  • Ah Non messieurs!!! C'est trop rapide pour nous...comment ça la semaine prochaine!? Laissons ça pour la prochaine année bissextile, bon sang! Laissez nous tripoter encore plus dans les ordures, les catastrophes monetairo-explosivo-regionalo-desastreuses!! La moitié de Beyrouth n'est pas assez, il vous reste à détruire un peu plus, voyons!! Allez chers responsables diablotins prenez votre temps...

    Wlek Sanferlou

    16 h 30, le 06 octobre 2020

  • Ils n'ont toujours pas compris qu'on ne veut de personne qui un rapport quelconque avec un parti ! Ou plutôt, ils l'ont parfaitement compris mais font la sourde oreille. A quoi bon un nouveau gouvernement si ce sont toujours les mêmes qui y ont le pouvoir de décision ? Quelles réformes pourra-t-on en attendre ? En tous cas certainement pas la récupération des fonds volés !

    Yves Prevost

    16 h 00, le 06 octobre 2020

  • C’est bien, on va vers.....C’est le commencement du commencement... parfait ! Le mur est toujours devant, mais peu importe...On va soit l’éloigner , soit encore ralentir..On n’a pas couper les cheveux en 36. Il y a encore du chemin !

    LeRougeEtLeNoir

    15 h 19, le 06 octobre 2020

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