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Politique - Gouvernement

Aucune avancée notable après l’entretien aérien Aoun-Berry

Hassan Nasrallah n’évoquera pas les tractations ministérielles lors de son discours prévu demain.

Aucune avancée notable après l’entretien aérien Aoun-Berry

MM. Aoun, Diab et Berry, lors de la présentation des condoléances au Koweït. Photo Dalati et Nohra

Au vu du surplace du processus de formation du gouvernement depuis la récusation du Premier ministre désigné, Moustapha Adib, il y a une dizaine de jours, les regards étaient braqués sur l’entretien entre le chef de l’État, Michel Aoun, et le président de la Chambre, Nabih Berry, à bord de l’avion qu’ils ont pris hier pour le Koweït. Les deux responsables, accompagnés du Premier ministre démissionnaire, Hassane Diab, et du ministre sortant des Affaires étrangères, Charbel Wehbé, se sont rendus au Koweït pour présenter leurs condoléances à la suite de la disparition de l’émir Sabah al-Ahmad al-Sabah, décédé la semaine dernière. L’occasion pour MM. Aoun et Berry d’échanger sur les tractations gelées depuis le retrait de Moustapha Adib. Mais il semble que la rencontre n’ait donné lieu à aucune percée. Le président Aoun s’est contenté d’affirmer sa détermination à faire progresser le processus gouvernemental.

Selon une source proche de Baabda contactée par L’Orient-Le Jour, l’échange entre Nabih Berry et Michel Aoun n’a pas porté sur la composition de la future équipe, ni sur la personne du Premier ministre. Les deux présidents ont en revanche discuté de la nécessité de former une nouvelle équipe dans les plus brefs délais, ajoute la source. Elle croit savoir que Michel Aoun a informé le président du Parlement de sa volonté de convoquer les députés aux consultations parlementaires contraignantes prochainement, voire même cette semaine ou la semaine prochaine, selon notre correspondante Hoda Chedid.

L’obstacle chiite reste entier

Sauf que contrairement à ce sur quoi le chef de l’État semble miser, une entente élargie autour du futur président du Conseil semble encore loin d’être acquise, les groupes parlementaires n’ayant toujours pas dévoilé les noms de leurs candidats à ce poste. Or un accord sur un nom est exigé par Baabda avant de lancer les consultations, et ce alors que le pays s’enfonce de plus en plus dans la crise. Pour le président Aoun, il s’agit d’une façon de faciliter la tâche au successeur de Hassane Diab. Certains milieux politiques estiment même que l’entente en question pourrait englober la mission de la future équipe, ainsi que les grandes lignes de sa déclaration ministérielle.

Mais une telle entente se heurte toujours aux conditions imposées par le tandem chiite au sujet de la formation du gouvernement. S’il se dit attaché à l’initiative française en faveur du Liban (principalement axée sur la mise en place d’une équipe restreinte composée de spécialistes indépendants des protagonistes politiques), le binôme Amal-Hezbollah campe toujours sur sa position traditionnelle : il insiste pour nommer aussi bien le ministre des Finances que les autres ministres issus de la communauté chiite. C’est d’ailleurs à cause de cette exigence que Moustapha Adib avait décidé de jeter l’éponge, moins d’un mois après sa nomination.

Cet obstacle semble loin d’être surmonté. D’autant que des cercles proches du Hezbollah confient à L’OLJ que le secrétaire général du parti, Hassan Nasrallah, n’évoquera pas le dossier gouvernemental lors de son discours prévu demain soir. Les mêmes sources démentent par ailleurs les informations ayant circulé dans les médias selon lesquelles le parti chiite mènerait des contacts avec des personnalités beyrouthines en vue de sélectionner parmi elles un candidat à la présidence du Conseil. « La balle est dans le camp du président de la République qui devrait tenir les consultations parlementaires », se contente de commenter un proche du parti chiite pour L’OLJ.

Face à ce blocage appelé à durer, nombreux sont ceux qui s’attendent à ce que le directeur général de la Sûreté générale Abbas Ibrahim intervienne pour débloquer la situation. D’autant qu’il devrait se rendre en principe aux États-Unis le 14 octobre. Mais selon notre correspondant politique Mounir Rabih, le déplacement du haut responsable de la sécurité à Washington n’a aucun rapport avec la formation du cabinet. Il s’agit pour les États-Unis de remercier M. Ibrahim d’avoir contribué à la remise en liberté d’Américains ayant été détenus en Syrie.


Au vu du surplace du processus de formation du gouvernement depuis la récusation du Premier ministre désigné, Moustapha Adib, il y a une dizaine de jours, les regards étaient braqués sur l’entretien entre le chef de l’État, Michel Aoun, et le président de la Chambre, Nabih Berry, à bord de l’avion qu’ils ont pris hier pour le Koweït. Les deux responsables, accompagnés du Premier...

commentaires (8)

Discussion stratosphérique : prez 1 à prez 2: ah é? ??? Prez 2: rien! !!! Résumé : aérien !! Résultat: chute de l'astronef sur nos têtes!!!!!

Wlek Sanferlou

22 h 05, le 06 octobre 2020

Tous les commentaires

Commentaires (8)

  • Discussion stratosphérique : prez 1 à prez 2: ah é? ??? Prez 2: rien! !!! Résumé : aérien !! Résultat: chute de l'astronef sur nos têtes!!!!!

    Wlek Sanferlou

    22 h 05, le 06 octobre 2020

  • Deux marionettes totalement teleguidees de l’exterieur.

    hrychsted

    20 h 02, le 06 octobre 2020

  • C’est simple : ou bien tout le monde se soumet aux exigences du tandem chiite ou bien pas de gouvernement. Ce fut pareil pour l’élection présidentielle. Et ensuite on se gargarise de posséder un régime démocratique parlementaire... je m’étouffe de rire rien qu’en écrivant ces termes à propos du Liban. En réalité nous sommes devenus une république bananière dotée d’une monnaie de singe gouvernée politiquement par une bande de voleurs et d’incompétents sous la botte de la dictature du tandem chiite grâce aux armes qu’ils possèdent et entièrement dévoué à la république Islamique d’Iran. Donnez moi un seul indice contraire! Même le Président Macron n’y a pas réussi. Alors on se soumet ou on se démet ou on se révolte ? Quel choix a le citoyen ordinaire que je suis ? Sachant que pour faire une révolution il faut un chef révolutionnaire (les exemples dans l’Histoire sont nombreux à citer), qui serait le chef de la révolution au Liban ??? PERSONNE

    Lecteur excédé par la censure

    11 h 43, le 06 octobre 2020

  • ENTRETIEN AERIEN. 7AKI BEL HAWA ! JUSQU,A QUAND LE PEUPLE LIBANAIS PERMETTRA-T-IL A DE PAREILS ENERGUMENES DE LE DIRIGER ET DE DECIDER DE SON DEVENIR ET DE CELUI DU PAYS ?

    LA LIBRE EXPRESSION

    10 h 40, le 06 octobre 2020

  • voire même cette semaine ce n'est pas français voire cette semaine suffit

    Guy de Saint-Cyr

    09 h 59, le 06 octobre 2020

  • Quelqu'de responsable pour leur expliquer, à ces deux-là...la vraie signification du mot chef de l'Etat et du Parlement, ainsi que les devoirs et obligations qui en découlent...??? Irène Saïd

    Irene Said

    09 h 35, le 06 octobre 2020

  • Bla bla bla, blabla, bla-bla-bla, bla.

    Ghandour Yasmine

    09 h 03, le 06 octobre 2020

  • " un accord sur un nom est exigé par Baabda avant de lancer les consultations". Toujours cette manie de mettre la charrue avant les bœufs! , Le premier ministre doit être choisi par l'ensemble des des forces politiques avant d'être désigné. Le programme du gouvernement doit être approuvé par tous les partis avant la formation de gouvernement, voire, la nomination du président du conseil. Tous les dépités (ou au moins les 2/3) doivent s'être mis d'accord sur un même nom avant de procéder à l'élection du président de la République etc. " Pour le président Aoun, il s’agit d’une façon de faciliter la tâche au successeur de Hassane Diab". On a vu comment cette méthode a réussi avec Diab et Adib!

    Yves Prevost

    07 h 02, le 06 octobre 2020

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