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Dernières Infos - Formation du gouvernement

Adib à Baabda pour un deuxième entretien avec Aoun en moins de 24h

Adib à Baabda pour un deuxième entretien avec Aoun en moins de 24h

Entretien entre le président de la République, Michel Aoun (g), et le Premier ministre désigné, Moustapha Adib, le 17 septembre 2020. PHOTO AFP / HO / DALATI AND NOHRA

Le Premier ministre libanais désigné, Moustapha Adib, qui n'a toujours pas réussi à former son gouvernement en raisons des tiraillements politiques, alors que le pays s'enfonce dans une grave crise, est arrivé samedi à 11h au palais présidentiel de Baabda, pour un second entretien en moins de 24h avec le chef de l'État, Michel Aoun. 

Le Premier ministre désigné est également arrivé aujourd'hui muni d'un dossier, comme hier, ce qui laisse croire qu'il aurait des propositions concrètes à partager avec le président.

Vendredi après-midi, M. Adib s'était déjà rendu à Baabda pour tenir le président Aoun "au courant de l'atmosphère entourant les tractations" mais, encore une fois, n'avait présenté aucune mouture de gouvernement au chef de l'État. Si des informations de presse vendredi soir rapportaient que le Premier ministre désigné pourrait se récuser aujourd'hui, notre correspondante au palais de Baabda, Hoda Chedid, affirme que M. Adib ne jettera probablement pas l'éponge samedi, malgré les blocages en cours.

Moustapha Adib est appelé à former, conformément à l'initiative française visant à sortir le Liban de sa crise, un cabinet de "mission" restreint et formé de spécialistes indépendants. Le principal obstacle rencontré par le Premier ministre désigné dans ses tractations concerne le portefeuille des Finances, réclamé par le Hezbollah et le mouvement Amal. Ces deux formations exigent qu'une "personnalité chiite" soit nommée à la tête de ce ministère qui, selon elles, doit être exclu du principe de rotation des portefeuilles défendu par M. Adib et soutenu par plusieurs parties dont les anciens Premiers ministres sunnites, avec à leur tête Saad Hariri. Et elles exigent de proposer elles-mêmes les noms des autres ministres chiites au sein du cabinet.

Mardi, après un entretien avec le président français Emmanuel Macron, Saad Hariri avait lancé une initiative consistant à nommer au ministère des Finances une personnalité chiite indépendante que M. Adib choisira lui-même, au même titre que les autres ministres, sur la base des critères de compétence, d'intégrité et de la non-affiliation partisane. Le chef du Courant du Futur avait précisé que cette attribution du portefeuille à un chiite "est valable pour une fois seulement et ne peut pas être considérée comme un précédent valable pour la formation des gouvernements à venir". Cependant, Ali Hassan Khalil, bras droit du leader du mouvement Amal Nabih Berry, et Hussein Khalil, conseiller politique du secrétaire général du Hezbollah Hassan Nasrallah, ont réaffirmé jeudi au Premier ministre désigné leur volonté de nommer les ministres chiites qui intégreront le gouvernement, notamment au ministère des Finances. Et une nouvelle réunion entre Moustapha Adib et les "deux Khalil", vendredi soir, n'a débouché sur aucune avancée.

Le Premier ministre libanais désigné, Moustapha Adib, qui n'a toujours pas réussi à former son gouvernement en raisons des tiraillements politiques, alors que le pays s'enfonce dans une grave crise, est arrivé samedi à 11h au palais présidentiel de Baabda, pour un second entretien en moins de 24h avec le chef de l'État, Michel Aoun. Le Premier ministre désigné est également...