La ministre de la Justice sortante Marie-Claude Najm s'est dite jeudi en faveur d'une limitation du rôle du tribunal militaire, alors que trois militants anti-pouvoir sont convoqués devant ce tribunal aujourd'hui.
Sur son compte Twitter, la ministre sortante a estimé que " la convocation de civils devant le tribunal militaire ouvre à nouveau le dossier des tribunaux d'exception". "Il est désormais urgent d'apporter des modifications juridiques afin de limiter la compétence de ces tribunaux aux domaines qui justifient leur existence", a plaidé Mme Najm. "Protéger les droits individuels reste la priorité", a-t-elle conclu.
Cette réaction intervient alors que la répression de la liberté d’expression se poursuit au Liban alors que trois manifestants, Amer Jamal, Dany Mourtada et Alexandre Paulikevitch, ayant pris part au mouvement de contestation populaire lancé le 17 octobre, devaient être convoqués aujourd’hui, devant le tribunal militaire. Toutefois, Alexandre Paulikevitch et Dany Mourtada ont annoncé sur Facebook que leur audition avait été "reportée". D’autres auditions sont programmées pour les mois à venir, révèle Amnesty International. Mercredi matin, le journaliste Naufal Daou, farouche opposant au Hezbollah, avait pour sa part été convoqué par la police criminelle pour avoir critiqué l’introduction de médicaments iraniens sur le marché libanais, dans un tweet en début d’année.
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