Le directeur de l'hôpital gouvernemental Rafic Hariri de Beyrouth, Firas Abiad, a estimé mercredi que les recommandations adoptées par les autorités sanitaires pour lutter contre le coronavirus n'étaient pas suffisantes, alors que le comité de suivi de la pandémie a refusé de déclarer un nouveau confinement général du pays. "La lutte contre la pandémie ne se passe pas comme il faudrait", a-t-il écrit dans une série de tweets.
"Au cours de la semaine dernière, des nombres records de nouveaux cas ont été rapportés", rappelle le Dr Abiad, soulignant que le virus se propage désormais dans tout le pays. Il a affirmé que si les hôpitaux sont toujours capables d'accueillir les personnes contaminées, le nombre d'hospitalisations et de décès "augmente habituellement après une période de décalage" par rapport à la hausse de cas. "De nouvelles mesures sont clairement nécessaires", a-t-il exhorté.
Il a estimé dans ce cadre qu'un nouveau confinement du pays, qui avait été suggéré lundi par le comité scientifique, mais pas par la commission nationale chargée du suivi de la pandémie, pourrait "aider à reprendre le contrôle ou empêcher une surcharge de hôpitaux". Et M. Abiad de souligner que les recommandations émises par le comité de suivi, à savoir un renforcement de la mise en application des gestes barrières, des tests et du traçage des cas positifs, risquaient de ne pas avoir d'effets suffisants. "Pourquoi une approche similaire (à ce qui a été fait avant, ndlr) mènerait-elle à des résultats différents ?", s'est-il interrogé.
"La lutte contre le Covid-19 se poursuit comme précédemment, mais elle ne se passe pas comme il le faudrait", a ajouté le médecin, qui a exprimé l'espoir que la maladie devienne "un ennemi fédérateur pour des communautés divisées".
Depuis février, 30.838 cas cumulés ont été enregistrés au Liban, dont 315 décès.
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