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Huit ONG demandent la libération inconditionnelle de tous les civils



Huit ONG demandent la libération inconditionnelle de tous les civils

Photo prise à Taëz, le 19 septembre 2020. AFP / AHMAD AL-BASHA

Huit ONG yéménites et internationales ont appellé lundi à "la libération rapide et inconditionnelle" de tous les civils arbitrairement détenus ou portés disparus au Yémen, alors que se tiennent en Suisse des négociations sur la libérations de prisonniers.

Ces organisations, dont Human Rights Watch et le Comittee to Protect Journalists, craignent que les civils ne soient oubliés dans un processus qui donne la priorité à l'échange de combattants.

Dans un communiqué, les ONG ont souligné "l'importance de révéler le sort et la localisation de centaines de civils qui ont été soit détenus arbitrairement, soit enlevés, soit sont victmes de disparitions forcées, y compris pour leurs opinions politiques, leur profession, leurs militance ou leur appartenance religieuse".

"Alors que les deux parties ont privilégié la libération des combattants, les victimes civiles du conflit, y compris des journalistes et des activistes, sont piégés et leurs familles n'ont d'autre ressource qu'elles même pour que ceux qu'elles aiment trouvent vérité et justice".

Les parties en conflit au Yémen ont entamé vendredi des discussions en Suisse en vue de parvenir, sous l'égide de l'ONU, à un accord sur la libération de plus de 1.400 prisonniers.

Appuyés par une coalition militaire emmenée par l'Arabie saoudite depuis 2015, le pouvoir et les rebelles houthis ont accepté d'échanger 15.000 détenus dans le cadre d'un accord conclu en 2018 en Suède, également sous les auspices de l'ONU, pour aider à mettre un terme au conflit au Yémen.

La réunion de vendredi devait porter sur la libération d'un premier groupe de 1.420 prisonniers, a indiqué la semaine dernière l'AFP Majed Fadael, membre du comité gouvernemental chargé des affaires des prisonniers.

Plusieurs échanges de prisonniers ont eu lieu entre les deux belligérants mais la libération de 1.420 détenus serait le premier échange d'une telle ampleur depuis le début du conflit en 2014.

Le général Nasser Mansour Hadi, frère du président Abd Rabbo Mansour Hadi, ainsi que 19 Saoudiens et des personnalités politiques et des journalistes figurent parmi les personnes devant être relâchées, selon une source proche du gouvernement.

Le conflit au Yémen a tué des dizaines de milliers de personnes, parmi lesquels de nombreux civils, selon diverses organisations humanitaires.

Environ 3,3 millions de personnes sont toujours déplacées et 24,1 millions, soit plus des deux tiers de la population, ont besoin d'assistance, d'après l'ONU qui évoque régulièrement la pire crise humanitaire en cours dans le monde.

Huit ONG yéménites et internationales ont appellé lundi à "la libération rapide et inconditionnelle" de tous les civils arbitrairement détenus ou portés disparus au Yémen, alors que se tiennent en Suisse des négociations sur la libérations de prisonniers.Ces organisations, dont Human Rights Watch et le Comittee to Protect Journalists, craignent que les civils ne soient oubliés dans un...