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Le Royaume-Uni relève le niveau d'alerte



Le Royaume-Uni relève le niveau d'alerte

Le Premier ministre Boris Johnson à Londres, le 21 septembre 2020. AFP / Ben STANSALL

Le Royaume-Uni a relevé lundi le niveau d'alerte mesurant l'évolution de l'épidémie de nouveau coronavirus, les autorités sanitaires avertissant que le pays risquait de déplorer plus de 200 morts par jour en novembre sans "changement de cap".

A la veille d'une réunion de crise du gouvernement britannique, à l'issue de laquelle le Premier ministre Boris Johnson doit s'exprimer devant le Parlement, les chefs des services médicaux des quatre provinces britanniques ont relevé le niveau d'alerte à 4, contre 3 depuis juin.

Cela correspond à un niveau de transmission "élevé ou augmentant de manière exponentielle". "Le virus se propage. Nous sommes à un point de rupture", a mis en garde le ministre de la Santé Matt Hancock devant le Parlement, "Nous devons tous jouer notre rôle pour arrêter la propagation".

Pays le plus endeuillé en Europe avec près de 42.000 morts, le Royaume-Uni voit actuellement les contaminations "doubler tous les sept jours", a prévenu le conseiller scientifique du gouvernement Patrick Vallance lors d'une allocution télévisée plus tôt dans la journée.

Si l'épidémie suivait cette courbe, "on arriverait à 50.000 cas par jour mi-octobre" - contre environ 6.000 actuellement selon les estimations - et cela pourrait mener à "200 morts par jour ou plus mi-novembre", a-t-il poursuivi.

Au plus fort de la pandémie, le Royaume-Uni dénombrait près de 1.000 morts par jour dans ses bilans quotidiens. "Si nous ne changeons pas de cap, le virus décollera. C'est la voie sur laquelle nous sommes", a expliqué le professeur Chris Whitty, médecin-chef pour l'Angleterre, lors de cette allocution où les deux grandes figures des autorités sanitaires britanniques, devenues familières du grand public, ont adopté un ton grave et pédagogue.

Les restrictions locales pour lutter contre la propagation du virus se multiplient - notamment lundi dans quatre zones du Pays de Galles - le gouvernement espérant ne recourir qu'en dernier ressort à un confinement national aux conséquences dévastatrices pour une économie déjà sévèrement affectée par le confinement de la première vague. En raison des avancées sur les traitements et de l'espoir d'avoir un vaccin l'année prochaine, il s'agit d'un "problème pour six mois", a averti Chris Whitty.

Boris Johnson s'est entretenu lundi par téléphone avec les Premiers ministres écossais, gallois et nord-irlandais. "Ils ont convenu d'adopter autant que possible une approche unifiée, dans les prochains jours", a indiqué Downing street dans un communiqué. Outre le conseil des ministres, le Premier ministre britannique doit mardi tenir une réunion consacrée à la réponse du gouvernement face à la reprise de l'épidémie.

La Première ministre écossaise Nicola Sturgeon (indépendantiste) s'est dite favorable à un "alignement" des quatre nations du Royaume-Uni, tout en se disant prête à s'en passer si les décisions prises à Londres ne lui semblent pas adéquates.

Le Royaume-Uni a relevé lundi le niveau d'alerte mesurant l'évolution de l'épidémie de nouveau coronavirus, les autorités sanitaires avertissant que le pays risquait de déplorer plus de 200 morts par jour en novembre sans "changement de cap".A la veille d'une réunion de crise du gouvernement britannique, à l'issue de laquelle le Premier ministre Boris Johnson doit s'exprimer devant le...