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Dernières Infos - Contestation

La police du Parlement a utilisé des balles réelles le 8 août dernier, indiquent les FSI dans une lettre à HRW

La police du Parlement a utilisé des balles réelles le 8 août dernier, indiquent les FSI dans une lettre à HRW

Un médecin libanais montre les photos d’un patient dont le corps a été criblé de tirs de chevrotine, alors qu’il prenait part à la manifestation du 8 août à Beyrouth. Anwar Amro/AFP

La police du Parlement, accusée par des contestataires d'usage excessif de la force lors de manifestations, a fait usage de tirs à balles réelles, de balles en caoutchouc et de chevrotine lors des protestations du 8 août contre le pouvoir, quatre jours après la double explosion meurtrière au port de Beyrouth, ont indiqué les Forces de sécurité intérieure dans une réponse à une lettre de l’organisation internationale de défense des droits de l’homme Human Rights Watch (HRW). Le jour de la manifestation, la police du Parlement avait déclaré qu'elle n'avait pas tiré sur les protestataires, dont des dizaines d'entre eux ont été blessés ce jour-là.

Le 26 août dernier, l’organisation internationale de défense des droits de l’homme avait accusé les forces de sécurité libanaises d’avoir fait un usage "excessif et parfois létal" de la force contre les manifestants le 8 août dernier, appelant à un arrêt immédiat de l’utilisation de certains projectiles et à une enquête indépendante sur ces abus.

Selon HRW, les FSI ont affirmé ne pas avoir utilisé ces types de munition dans cette lettre datée du 14 septembre, peut-on lire sur le site de l'organisation. HRW indique que la police du Parlement a refusé de réagir à cette affaire, et que l'armée n'avait toujours pas répondu à sa lettre. Le 9 août, l'armée avait affirmé qu'elle n'avait pas ouvert le feu à balles réelles sur les contestataires. Le 12 août, les FSI avaient également démenti avoir tiré à balles réelles ou des balles en caoutchouc.

La police du Parlement prend ses ordres directement de la présidence de la Chambre. Ses membres portent parfois l'uniforme de l'armée, ou encore celui des FSI et sont issus, dans certains cas, de ces deux institutions.

Mardi, des manifestants issus de la société civile s'étaient rassemblés devant le Palais de justice de Beyrouth, en signe de solidarité avec des journalistes auditionnés par le parquet après une plainte en diffamation déposée contre eux par le président du Parlement, Nabih Berry. Dima Sadek et Farouk Yaacoub avaient qualifié la police du Parlement de "bande criminelle" et les policiers du Parlement de "voyous".

La police du Parlement, accusée par des contestataires d'usage excessif de la force lors de manifestations, a fait usage de tirs à balles réelles, de balles en caoutchouc et de chevrotine lors des protestations du 8 août contre le pouvoir, quatre jours après la double explosion meurtrière au port de Beyrouth, ont indiqué les Forces de sécurité intérieure dans une réponse à une lettre...