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Culture - Course aux prix

Carrère prétendant au Goncourt, Nothomb snobée

Carrère prétendant au Goncourt, Nothomb snobée

Événement de la rentrée littéraire, « Yoga » d’Emmanuel Carrère. Photo DR

Événement de la rentrée littéraire, Yoga d’Emmanuel Carrère pourrait valoir à son auteur le prix Goncourt, tandis que l’autre championne des ventes Amélie Nothomb est snobée par tous les jurys des prix littéraires de l’automne. Tiré à 200 000 exemplaires, Les Aérostats de la romancière belge marche fort en librairie, mais ne connaîtra pas le même destin que Soif, qui en 2019 avait paru proche du Goncourt, finalement remporté par Jean-Paul Dubois.

Ce Goncourt 2020 ira-t-il à Yoga (éditions POL) ? Ce roman touffu mais fluide, sur le yoga, la dépression, l’attentat contre Charlie Hebdo et la crise des migrants est en tout cas dans la première sélection du Goncourt dévoilée mardi, aux côtés de 14 autres titres. Il figure aussi dans celle du Médicis.

En cette rentrée littéraire, d’autres auteurs font parler d’eux et semblent presque faire l’unanimité. C’est le cas de la psychanalyste Sarah Chiche et de son Saturne (Seuil), quatrième roman dont la profondeur autobiographique, voire la noirceur, plaisent à la critique. Le Goncourt, le Médicis et le Femina l’ont tous retenu, mais pas le Renaudot. Il a été couronné lundi du prix Roman-News, qui distingue une œuvre s’inspirant de l’actualité.

Hervé Le Tellier, écrivain prolixe qui publie pour la première fois un roman avec Gallimard, approche le carton plein dans les premières sélections : prix Goncourt, Renaudot, Médicis et Décembre. L’Anomalie, qui flirte avec le paranormal, bouscule cette rentrée littéraire.

Après avoir longtemps été perçue comme une romancière « populaire » auxquels les prix les plus prestigieux échappaient, Irène Frain, autrice d’Un crime sans importance (Seuil), sur la mort de sa sœur, se place dans la liste du Renaudot et du Goncourt.

Même réussite pour Les Funambules de Mohammed Aïssaoui (Gallimard), journaliste du Figaro littéraire jusque-là auteur d’essais, qui évoque son Algérie natale.

Lafon contre Lafon

Le Goncourt, le Femina, le Landerneau et le Décembre ont tous retenu Chavirer de Lola Lafon (Actes Sud), sur l’exploitation sexuelle des mineures, un thème rendu brûlant par les affaires Jeffrey Epstein ou Gabriel Matzneff. Dans un autre style, celui de la saga familiale, son homonyme Marie-Hélène Lafon, prix des libraires de Nancy pour Histoire du fils (Buchet-Chastel), est sélectionnée par le Femina et le Renaudot.

Parmi les premiers romans, la fiction onirique L’Enfant céleste de Maud Simonnot (L’Observatoire) est seule à atteindre la liste du Goncourt. L’autrice n’est pas complètement novice : elle avait déjà gagné deux prix (Valéry-Larbaud et Tour Montparnasse) en 2017 pour un récit de la vie de l’éditeur Robert McAlmon publié chez Gallimard.

Belle surprise pour un auteur méconnu, qui signait surtout des essais sur la littérature : Camille de Toledo (Thésée, sa vie nouvelle chez Verdier) a attiré l’attention du Goncourt, du Décembre et du Médicis.

Les jurys ont enfin apprécié les romanciers confirmés que sont Jean Rolin, avec Le Pont de Bezons (POL), déambulation le long de la Seine en banlieue parisienne, qui est en lice pour le Renaudot et le Décembre, Serge Joncour avec Nature humaine (Flammarion), roman rural en course pour le Renaudot et le Femina, ou encore Véronique Olmi et Les Évasions particulières (Albin Michel), récit au féminin qui prétend au Renaudot et au Landerneau.

La remise des prix doit s’étaler entre le 14 octobre pour le Landerneau et le 26 novembre pour le Goncourt des lycéens. Le Renaudot et le Goncourt tombent le 10 novembre, avec un jury remanié pour le dernier après les départs de Bernard Pivot et Virginie Despentes, remplacés par Camille Laurens et Pascal Bruckner.

La première sélection est encore attendue pour l’Interallié et le Grand prix du roman de l’Académie française.

Source : AFP

Événement de la rentrée littéraire, Yoga d’Emmanuel Carrère pourrait valoir à son auteur le prix Goncourt, tandis que l’autre championne des ventes Amélie Nothomb est snobée par tous les jurys des prix littéraires de l’automne. Tiré à 200 000 exemplaires, Les Aérostats de la romancière belge marche fort en librairie, mais ne connaîtra pas le même destin que Soif, qui en...

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