L'ancien Premier ministre libanais Saad Hariri a estimé mercredi que le ministère des Finances n'était pas "le droit exclusif" d'une communauté spécifique et que le refus de la rotation des portefeuilles en fonction des communautés visait à "faire échouer la dernière chance possible de sauver le Liban". Ces propos de M. Hariri font référence à la revendication du mouvement Amal et du Hezbollah de garder le portefeuille des Finances dans le giron de la communauté chiite, principal point d'achoppement de la formation du futur gouvernement.
"Le ministère des Finances et tous les autres portefeuilles ne sont pas un droit exclusif pour les différentes confessions", a écrit l'ancien Premier ministre sur Twitter. Il a ajouté que "le refus de la rotation" des ministères "viole et veut faire échouer la dernière opportunité possible de sauver le Liban et les Libanais".
Le 1er septembre, Emmanuel Macron s'était réuni à Beyrouth avec l'ensemble des acteurs politiques du Liban, qui s'étaient engagés à former un gouvernement "de mission" dans les 15 jours. Toutefois, la mise sur pied du cabinet de Moustapha Adib se heurte jusqu'à présent aux revendications du tandem chiite, qui insiste notamment pour conserver le ministère des Finances. Dans ce cadre, le président Michel Aoun a mené lundi et mardi des concertations avec les chefs des différents blocs parlementaires et devrait informer demain M. Adib des résultats de ces réunions. Lors de ces concertations, le mouvement Amal et le Hezbollah ont réitéré leur attachement au portefeuille des Finances mais se sont dit prêts à discuter des noms de ministrables chiites avec le Premier ministre désigné.
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