Des proches de détenus islamistes ont manifesté samedi à Saïda (Sud) et Tripoli (Nord) afin de réclamer l'adoption d'une loi d'amnistie générale au Liban, alors que le ministre sortant de la Santé, Hamad Hassan, a annoncé plus tôt dans la journée que des cas de coronavirus avaient été détectés dans la prison de Roumieh.
A Saïda, les manifestants ont dit craindre "les risques de contagion rapide" au sein des établissements carcéraux, qui souffrent de surpopulation et une "crise sanitaire dangereuse". Ils ont appelé à l'adoption d'une loi d'amnistie générale "sans exception". A Tripoli, les contestataires ont bloqué temporairement la route longeant le Sérail, réclamant que "des mesures soient prises pour protéger les détenus du Covid-19" et la libération de leurs proches.
Après plusieurs jours de rumeurs concernant la contamination de prisonniers, Hamad Hassan a confirmé ce matin l'existence de plusieurs cas de cas de Covid-19 dans la prison de Roumieh, la plus grande du pays.
Fin mai, le Parlement n'était pas parvenu à adopter une loi d'amnistie générale, réclamée depuis des années par les proches de détenus islamistes, mais qui déchire les différentes formations politiques au sujet des différents crimes qui peuvent bénéficier d'une amnistie.
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