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Les négociateurs de Kaboul bientôt au Qatar, pourparlers de paix attendus ce week-end

Les négociateurs de Kaboul bientôt au Qatar, pourparlers de paix attendus ce week-end

Soldats talibans. Photo d'archives AFP

 Les négociateurs défendant les intérêts des autorités afghanes doivent quitter Kaboul vendredi pour se rendre au Qatar, où devraient démarrer ce week-end les négociations de paix avec les talibans, a-t-on appris jeudi auprès des deux camps.

"On nous a demandé d'être prêts à partir pour Doha demain (vendredi)", a raconté Hafiz Mansour, l'un des 21 négociateurs de Kaboul. "Mais on nous a dit cela déjà à de nombreuses reprises. J'espère que c'est sérieux cette fois-ci", a-t-il espéré. "A moins que des problèmes de dernière minute ne surgissent, l'équipe de négociateurs (du gouvernement) partira demain pour Doha, et nous espérons que les discussions se dérouleront peu après, peut-être samedi", a déclaré à l'AFP une source gouvernementale.

"Il y a une bonne possibilité que les négociations démarrent samedi", a confirmé une source talibane. "Le dernier problème majeur, qui était le transfert de six talibans, est résolu, alors qu'ils sont transférés à l'heure qu'il est à Doha", a poursuivi la source gouvernementale. Un avion spécial à quitté Kaboul pour Doha avec les six prisonniers à son bord, a déclaré une deuxième source talibane à l'AFP.

Plusieurs pays, dont l'Australie et la France, s'opposent à la libération de ces détenus, coupables d'avoir tué leurs ressortissants en Afghanistan. L'un d'entre eux est un ex-soldat afghan accusé d'avoir abattu cinq soldats français et blessé 13 autres en 2012. Un autre, également un ancien militaire, a tué trois soldats australiens.

Les deux assassins de Bettina Goislard, employée onusienne française tuée en 2003, ont de leur côté "été libérés aujourd'hui (jeudi) dans la province du Wardak", proche de Kaboul, a annoncé une troisième source talibane. Une information non confirmée par les autorités.

Prévus en mars, les pourparlers de paix, inédits entre les deux camps, ont été reportés régulièrement du fait de désaccords persistants autour d'un échange de prisonniers : quelque 5.000 talibans contre un millier de membres des forces afghanes.

Cette disposition, inscrite dans un accord américano-taliban signé en février au Qatar, qui entérine le retrait des troupes étrangères d'Afghanistan d'ici mi-2021, a dès le départ suscité l'hostilité de Kaboul, non-signataire du texte.

Les autorités afghanes ont particulièrement renâclé à relâcher les 400 derniers insurgés, accusés ou condamnés pour des crimes graves, qu'ils ont fini par libérer la semaine dernière, à l'exception d'une poignée de détenus, dont certains sont en route pour le Qatar.

 Les négociateurs défendant les intérêts des autorités afghanes doivent quitter Kaboul vendredi pour se rendre au Qatar, où devraient démarrer ce week-end les négociations de paix avec les talibans, a-t-on appris jeudi auprès des deux camps.
"On nous a demandé d'être prêts à partir pour Doha demain (vendredi)", a raconté Hafiz Mansour, l'un des 21 négociateurs de Kaboul....