Le représentant des distributeurs de carburant, Fady Abou Chakra, a annoncé hier que les stations-service commenceront à recevoir de l’essence « dès (aujourd’hui), (…) le problème des lettres de crédit ayant été résolu ». Cela confirme donc les informations d’une source proche des sociétés importatrices d’hydrocarbures au Liban (APIC), qui avait indiqué à L’Orient-Le Jour que la Banque du Liban (BDL) avait débloqué lundi soir des lignes de crédit suffisantes pour permettre aux dix acteurs qui approvisionnent le marché libanais en essence de payer chacun un navire-citerne. Cette mesure devrait permettre, selon la source, de décaler « pour une semaine au moins » la perspective d’une pénurie de carburant évoquée lundi par le président du syndicat des propriétaires de stations-service au Liban, Samy Brax. Selon plusieurs sources concordantes, cette pénurie est plus liée aux importateurs et commerçants qui stockent de l’essence qu’à un problème d’approvisionnement ou de financement.

La BDL a commencé il y a un an à subventionner les importations de plusieurs produits, dont le carburant, en fournissant des devises aux importateurs au taux officiel (1 507,5 livres pour un dollar), en plein contexte de crise économique et de dépréciation de la livre. Or, fin août, le gouverneur de la BDL, Riad Salamé, a révélé que le niveau des réserves liquides de devises ne lui permettait plus de maintenir ces mécanismes que pour seulement trois mois.