Le Premier ministre libanais désigné, Moustapha Adib, chargé de former le prochain gouvernement, a affirmé mardi que le chef de l'État, Michel Aoun, et lui en étaient "au stade des consultations", à l'issue d'un entretien avec ce dernier. "Nous sommes au stade des concertations avec le président de la République. Espérons que tout ira bien", s'est contenté de déclarer M. Adib à la presse avant de quitter le palais présidentiel de Baabda. Il s’agit du second entretien entre les deux hommes, après une première réunion jeudi dernier.
Selon notre correspondante à Baabda Hoda Chédid, Moustapha Adib a évoqué avec le chef de l'État le résultat de ses contacts avant d'entrer dans certains détails, lors de cet entretien qui a qualifié de positif. Ainsi, après discussion, un accord a été trouvé sur plusieurs points comme la mission du gouvernement, son mode d'action et les principes généraux de base. Toujours selon Hoda Chédid, au cours de l'entretien, les deux hommes ont également parlé du principe de rotation des portefeuilles, sans entrer dans les détails, d'autant que ce sujet exige des concertations avec l'ensemble des parties. Selon notre correspondant politique Mounir Rabih, le PM désigné devrait ainsi s'entretenir avec le leader du Courant patriotique libre, Gebran Bassil, Hussein Khalil, bras droit du secrétaire général du Hezbollah Hassan Nasrallah, et Ali Hassan Khalil, conseiller du président de la Chambre Nabih Berry, pour tenter de résoudre cette question.
Selon des sources proches du dossier citées par Hoda Chédid, un deuxième entretien consacré à la composition du gouvernement en tant que tel devrait avoir lieu dans les tout prochains jours entre les deux hommes. Lors de cet entretien, la question du nombre de ministres sera évoquée. Alors que des informations laissaient penser que Moustapha Adib était attaché à une mouture restreinte de 14 ministres, Baabda préférerait une formule élargie d'une vingtaine de ministres. Des sources citées par notre correspondante indiquent qu'aucun des deux hommes n'est arque-bouté sur cette question qui peut faire l'objet de discussion.
Moustapha Adib, qui était ambassadeur du Liban en Allemagne, a été chargé la semaine dernière de former le prochain gouvernement à la suite de la démission du cabinet de Hassane Diab sous la pression de la rue, qui tient les autorités pour responsables de la tragédie du port de Beyrouth. Celle-ci a fait 192 morts et plus de 6.500 blessés, selon un dernier bilan provisoire. Le 1er septembre, le président français Emmanuel Macron, en visite au Liban, avait déclaré que toutes les formations politiques libanaises s'étaient engagées à faciliter la formation d'un nouveau cabinet dans un délai de 15 jours.
Plus tôt dans la journée, le président du Conseil italien, Giuseppe Conte, avait appelé depuis Baabda à la formation rapide d'un gouvernement chargé de la reconstruction de Beyrouth et de la mise en place d'un programme de réformes.
commentaires (8)
Adib, adiiib. Fini les tergiversations on avait conclu un accord avec M. Macron et promis de rester à l’écart pour laisser ce gouvernement voir le jour alors pourquoi continuer ces visite des uns et des autres vous êtes bouché ou quoi? Au travail, ces promenades de santé ne feront pas revivre le pays il faut de l’action, du concret et plus vite que ça. Celui qui n’est pas d’accord n’a qu’à se prononcer publiquement et on fera le nécessaire pour qu’il le soit, quelque soit son poste. Après tout ils sont tous nos employés et nous les payons pour bâtir et non déconstruire ou pire détruire.
Sissi zayyat
17 h 48, le 09 septembre 2020