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Économie - Liban

Les stations-service mettent en garde contre une pénurie de carburant

Samy Brax appelle la BDL à ouvrir des lignes de crédit suffisantes pour l'importation afin "d'éviter une crise étouffante" de ce secteur.

Les stations-service mettent en garde contre une pénurie de carburant

Une station-service fermée dans le Koura, en novembre 2019. Photo d'archives ANI

Le président du syndicat des propriétaires de stations services au Liban, Samy Brax, a réclamé lundi que la Banque du Liban (BDL) ouvre des lignes de crédit suffisantes pour l'importation de carburant au Liban afin "d'éviter une crise étouffante" de ce secteur, qui est, ces derniers mois, régulièrement menacé de pénurie. 

Dans un communiqué, M. Brax a souligné que les stations-service ferment leurs portes "les unes après les autres", en raison d'un manque de stock, les sociétés chargées de la distribution ayant arrêté de fournir du carburant car elles n'ont pas pu obtenir des lignes de crédit pour leurs importations. Le syndicaliste a dès lors appelé la BDL à "autoriser immédiatement l'ouverture de lignes de crédit" afin de permettre le déchargement dans les installations pétrolières du pays d'"un ou deux tankers". Cela permettrait selon lui "d'éviter une crise étouffante". Il a encore appelé la BDL à mettre sur pied "un calendrier clair pour les importations pétrolières".  Dans ce cadre, Samy Brax a appelé à la formation rapide d'un gouvernement afin qu'il puisse se pencher sur les réformes requises, ce qui débloquerait des aides de la communauté internationale. "Cette solution est le seul espoir qui nous est permis aujourd'hui", a-t-il ajouté.  "La pénurie d'essence que traverse actuellement le secteur des carburants est le reflet de ce qu'il pourrait se passer dans le futur, si les subventions sont vraiment supprimées pour le carburant", a dit M. Brax. Le syndicaliste a dans ce contexte appelé à la mise sur pied d'une commission afin d'étudier l'arrêt de ces subventions. 

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Incapable de stabiliser le taux de change comme elle le faisait depuis 1997, la BDL a mis en place en octobre dernier plusieurs dispositifs pour que les importateurs de produits jugés stratégiques, notamment le carburant, le blé et les médicaments, puissent échanger leurs livres contre des dollars soit au taux officiel (1.507,5 livres pour un dollar), soit à un taux intermédiaire (3.900 livres pour un dollar, celui imposé aux agents de change agréés), afin de régler leurs fournisseurs. Or pour financer ces mécanismes, la BDL doit puiser dans ses réserves en devises, qui n’ont cessé de fondre ces dernières années. Selon une source au sein de la BDL, les réserves actuelles en devises de la Banque centrale permettraient de subventionner les importations de carburant, de blé et de médicaments pendant seulement trois mois.

Le président du syndicat des propriétaires de stations services au Liban, Samy Brax, a réclamé lundi que la Banque du Liban (BDL) ouvre des lignes de crédit suffisantes pour l'importation de carburant au Liban afin "d'éviter une crise étouffante" de ce secteur, qui est, ces derniers mois, régulièrement menacé de pénurie. Dans un communiqué, M. Brax a souligné que les...

commentaires (2)

Etonnant que personne n'ait informé le président du syndicat, Mr Brax, que le père du peuple avait déclamé pompeusement, sous tous les tons, lors de sa visite sue la plateforme pétrolière, que c'était un jour historique pour le Liban et que ne dépendrions plus de personne et que le Liban accédait à son indépendance énergétique...

C…

19 h 59, le 07 septembre 2020

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Commentaires (2)

  • Etonnant que personne n'ait informé le président du syndicat, Mr Brax, que le père du peuple avait déclamé pompeusement, sous tous les tons, lors de sa visite sue la plateforme pétrolière, que c'était un jour historique pour le Liban et que ne dépendrions plus de personne et que le Liban accédait à son indépendance énergétique...

    C…

    19 h 59, le 07 septembre 2020

  • Un liban qui agonise et des responsables qui se disputent pour former un gouvernement toujours tribal . Triste .

    Antoine Sabbagha

    19 h 34, le 07 septembre 2020

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