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Société - Liban

Aucun risque d'"explosion" à l'AIB après des informations sur une fuite de carburant

Après des révélations du journaliste Salem Zahran, Michel Aoun a demandé au ministre sortant des Travaux publics de réparer les installations et au procureur général de lancer une enquête sur le gaspillage de l'argent public.

Aucun risque d'

L'aéroport international de Beyrouth. Photo d'archives REUTERS/Mohamed Azakir

Le directeur de l'Aéroport international de Beyrouth a assuré jeudi qu'il n'y avait "aucun risque d'explosion" à l'AIB après la révélation d'informations concernant des fuites dans les installations où du kérosène est stocké ainsi que d'autres dysfonctionnements à l'aéroport, près d'un mois après la double explosion meurtrière du port de Beyrouth.

"Il n'y a pas d'explosion qui nous attend à l'aéroport (...) Il n'y aura pas de deuxième catastrophe menaçant la sécurité publique", a tenté de rassurer Fadi el-Hassan lors d'une conférence de presse au siège du ministère des Travaux publics et des Transports, en référence à la double explosion dans le port de la capitale qui a fait 190 morts, plus de 6.500 blessés et dévasté plusieurs quartiers. C'est l'explosion d'un énorme stock de nitrate d'ammonium stocké dans un entrepôt depuis sept ans qui semble être à l'origine de cette déflagration. "Il n'y a pas de fuite de carburant. Nous faisons tout pour éviter l'émergence d'un problème. Nous agissons avec un ensemble de sociétés gérant tout ce qui se passe au port, dont la livraison de kérosène aux avions de manière sûre. Notre responsabilité est d'être sans cesse sur le qui-vive pour protéger les voyageurs", a-t-il déclaré, ajoutant que la maintenance relevait de leur responsabilité, mais pas les infrastructures. "Nous ne pouvons attendre la survenue d'un accident pour s'assurer de l'absence de problèmes", a assuré Fadi el-Hassan.

Dans la matinée, le journaliste Salem Zahran a publié sur son compte Twitter une lettre du ministère des Travaux publics adressée à la Cour des comptes datée du 24 février, dans laquelle un entrepreneur chargé des installations de ravitaillement des avions et des réparations à l'aéroport dresse une liste des "risques opérationnels" qui ont été observés à l'AIB, dont une fuite de 84.000 litres de carburant en raison d'une rupture d'un tuyau principal, un dysfonctionnement dans la chambre de distribution souterraine ayant provoqué l'arrêt de l'aéroport pendant quatre heures, l'obstruction d'un robinet d'alimentation en carburant, un arrêt du centre de gestion électronique pouvant causer une perte de contrôle de la navigation aérienne. M. Zahran évoque une dispersion des responsabilités entre différents acteurs publics.

La question des fonds
Outre le volet sécuritaire, une polémique concernant le contrat liant l'entrepreneur en question à la direction de l'AIB et le déblocage des fonds nécessaires pour effectuer les travaux de maintenance. C'est dans ce contexte, que le chef de l'État, Michel Aoun, a demandé au ministre sortant des Travaux publics Michel Najjar de faire réparer les installations, et au procureur général Ghassan Oueidate de lancer une enquête sur le gaspillage de l'argent public. Lors d'une conférence de presse, M. Najjar a pour sa part affirmé qu'il avait demandé au ministre sortant des Finances, Ghazi Wazni, de débloquer les crédits nécessaires pour la maintenance des installations à l'aéroport. "Aucune réponse n'a été envoyée et aucun crédit n'a été débloqué jusqu'à ce jour", a-t-il dit. Le ministre sortant s'est étonné du fait que la Cour des comptes parle de gaspillage et de refus d'effectuer les opérations de maintenance. "Nous avons suivi ce sujet avec le chef de l'État qui a publié une décision prolongeant de quatre ans le contrat liant l'aéroport et la société chargée de la maintenance", a-t-il précisé. 

Dans la soirée, M. Wazni a envoyé à la présidence du Conseil des ministres un projet de décret pour le transfert de plus de huit milliards de livres libanaises des réserves budgétaires au budget de la direction générale de l'Aviation civile, relevant du ministère des Travaux publics et des Transports, pour les travaux de réparation des installations de carburant pour les avions.

Le directeur de l'Aéroport international de Beyrouth a assuré jeudi qu'il n'y avait "aucun risque d'explosion" à l'AIB après la révélation d'informations concernant des fuites dans les installations où du kérosène est stocké ainsi que d'autres dysfonctionnements à l'aéroport, près d'un mois après la double explosion meurtrière du port de Beyrouth."Il n'y a pas d'explosion qui nous...

commentaires (2)

"... Michel Aoun, a demandé ... au procureur général Ghassan Oueidate de lancer une enquête sur le gaspillage de l'argent public ...". Je ne vois pas le rapport, mais c’est une excellente initiative. Pour donner le bon exemple à suivre, je suis sûr qu’il lui aura demandé de commencer par le secteur de l’électricité (barges foireuses, 2 milliards de pertes par an...) et des affaires étranges (délégation Libanaise de 160 personnes à l’ONU, etc...). What else quand on est sûr de la probité de sa belle-famille. Ça rabattra le caquet aux mauvaises langues. Ou pas...

Gros Gnon

20 h 10, le 03 septembre 2020

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Commentaires (2)

  • "... Michel Aoun, a demandé ... au procureur général Ghassan Oueidate de lancer une enquête sur le gaspillage de l'argent public ...". Je ne vois pas le rapport, mais c’est une excellente initiative. Pour donner le bon exemple à suivre, je suis sûr qu’il lui aura demandé de commencer par le secteur de l’électricité (barges foireuses, 2 milliards de pertes par an...) et des affaires étranges (délégation Libanaise de 160 personnes à l’ONU, etc...). What else quand on est sûr de la probité de sa belle-famille. Ça rabattra le caquet aux mauvaises langues. Ou pas...

    Gros Gnon

    20 h 10, le 03 septembre 2020

  • Faute toujours de maintenance des installations tout peut exploser dans un pays ou personne n est responsable . Triste .

    Antoine Sabbagha

    19 h 06, le 03 septembre 2020

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